Troisièmevolet d’un cycle inauguré par Denys Arcand avec "Le Déclin de l’empire américain" (1986), suivi des "Invasions barbares" (2003), "La Chute de l’empire américain", après le Base de donnée de filmsTop 25 WeeklyTop 25 YearlyContenu alternatifFacts & Figures Filmcoopi Zürich AG TITRES Originale La Chute de l'empire américain deutsch The Fall of the American Empire DATES DE SORTIES Suisse alémanique Suisse romande NOMBRE DE SPECTATEURSLe nombre de visiteurs indiquées représentent toutes les chiffres qui a été annoncé et saisie pour ce film depuis la date des sortie. CAST & CREW Musique Mathieu Lussier Louis Dufort Acteurs Alexandre Landry Maripier Morin Rémy Girard ÂGE D'ADMISSIONDepuis le la "Commission nationale du film et de la protection des mineurs" fixe des âges d’admission pour tous les films faisant l’objet de projections publiques dans des cinémas. L’"âge légal" est fixé de manière à ce qu’un enfant/adolescent de cet âge ne subisse pas de dommage en visionnant le film. Un enfant/adolescent qui a atteint cet âge est admis seul. L’âge légal peut être abaissé de max. 2 ans pour les enfants/adolescents accompagnés d’une personne détentrice de l’autorité parentale avec un âge légal de 10 ans, un enfant de 10 ans est admis seul; un enfant de 8 ans est admis accompagné d’une personne détenant l’autorité parentale.L’"âge recommandé" est fixé de manière à ce qu’un enfant/adolescent de cet âge comprenne le tout complément d’information CONTENU Malgré son doctorat en philosophie, Pierre-Paul travaille comme coursier. Pour ce trentenaire, c’est la preuve qu’il est trop intelligent pour avoir du succès puisque notre monde est gouverné par la bêtise. C’est alors que la chance dont on dit pourtant qu’elle est le lot des sots lui sourit il est le témoin du braquage totalement raté qui ne laisse quasi aucun survivant. Pierre-Paul se retrouve seul avec l’argent volé. Sans trop réfléchir, il se saisit des deux sacs bien remplis. Mais dépenser autant d’argent sale n’est pas chose aisée. Rapidement, la mafia, le fisc et deux fins limiers de la police se lancent à ses trousses. Pierre-Paul a besoin d’aide et deux professionnels vont la lui fournir Sylvain The Brain», ex-boss d’un gang de motards, ex-taulard et génie financier autoproclamé, et Aspasie, une délicieuse et délurée escort. Avec le film La chute de l’empire américain», Denys Arcand poursuit et termine sa trilogie thématique. Tandis qu’il se concentrait sur les dérives sociales avec Le déclin de l’empire américain» et que l’oscarisé Les invasions barbares» était consacré à l’idéologie, avec son nouveau film, il focalise son attention sur la plus grande catastrophe morale de notre temps l’argent. Fidèle à sa méthode qui a fait ses preuves, Arcand sert sa critique sociétale avec une bonne dose d’humour. La chute de l’empire américain» est une comédie-braquage intelligente qui nous fait rire et qui démontre à la fin de façon touchante quelles valeurs sont vraiment importantes. Nous utilisons des cookies et des technologies similaires pour améliorer l'expérience utilisateur sur notre site web. Pour plus d'informations, veuillez consulter notre déclaration de protection des données. En continuant à utiliser ce site web, vous acceptez que nous utilisions des cookies et des technologies similaires. Fermer la note CHRONIQUE– La tant attendue Chute de l'empire américain, de Denys Arcand, sur lequel on a déjà tellement écrit, beaucoup en bien et si peu avec réserve, a pris l'affiche hier soir. Cet La Chute de l’Empire américain News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 3,9 1482 notes dont 138 critiques noter de voirRédiger ma critique Synopsis À 36 ans, malgré un doctorat en philosophie, Pierre-Paul Daoust est chauffeur pour une compagnie de livraison. Un jour, il est témoin d'un hold-up qui tourne mal, faisant deux morts parmi les gangsters. Il se retrouve seul avec deux énormes sacs de sport bourrés de billets. Des millions de dollars. Le pouvoir irrésistible de l’argent va bousculer ses valeurs altruistes et mettre sur sa route une escort girl envoûtante, un ex-taulard perspicace et un avocat d’affaires roublard. Après Le déclin de l’Empire Américain et les Invasions Barbares, La Chute de l’Empire Américain clôt ainsi la trilogie du réalisateur Denys Arcand. Regarder ce film Acheter ou louer sur CANAL VOD PremiereMax Location dès 2,99 € HD VIVA Location dès 2,99 € HD Filmo Achat dès 7,99 € HD Orange Location dès 2,99 € Voir toutes les offres VODService proposé par Voir toutes les offres DVD BLU-RAY Bande-annonce 202 Dernières news 7 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et équipe technique Critiques Presse Le Parisien 20 Minutes Bande à part CNews Dernières Nouvelles d'Alsace Femme Actuelle Franceinfo Culture L'Humanité La Croix La Voix du Nord Le Dauphiné Libéré Le Journal du Dimanche Les Fiches du Cinéma Sud Ouest Télérama L'Express L'Obs Le Figaro Marianne Ouest France Positif Télé 7 Jours Le Monde Première Les Inrockuptibles Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 25 articles de presse Critiques Spectateurs Je me suis régalée avec ce film jubilatoire attention avec deux scènes très violentes, troisième volet de la saga des films de Denys Arcand radiographiant le Canada contemporain. La chute de l’Empire Américain » s’attaque avec ironie à la question financière et au capitalisme, aux problématiques touchant le thème de l’argent, parlant de ceux qui en ont -dont certains beaucoup- et de ceux qui n’en ont pas. Pierre-Paul ... Lire plus C'est excellentissime, intelligent, pertinent et très bien interprété. Sur fond de film policier ,on retrouve tous les sujets bouillants sur le clivage social et le pouvoir de l'argent. Magnifique et touchant. Le plaisir d'un récit rondement mené et riche en ruptures de ton. C'est cela avant tout La chute de l'empire américain qui, malgré son titre, n'a rien d'une suite du mythique Le déclin de l'empire américain et des Invasions barbares. Denys Arcand aurait d'ailleurs pu reprendre le titre d'un de ses savoureux premiers films ; La maudite galette. L'argent et la quête obsessionnelle des hommes pour en avoir toujours plus, tel est le thème ... Lire plus Dès les premiers dialogues j’ai accroché dans l’histoire. Je n’avais pourtant pas vu les précédents films de ce réalisateur dont celui-ci clôt la trilogie. J’ai donc porté un regard neuf et amusé sur cette histoire pas très morale mais rondement menée. Tous les acteurs sont formidables, ce héros philosophe au grand cœur, son amoureuse au vécu sulfureux mais à la belle âme, ce sorti de prison finalement honnête et cet ... Lire plus 138 Critiques Spectateurs Photos 19 Photos Secrets de tournage Trilogie La Chute de l'Empire américain est le troisième volet d’un cycle, après Le Déclin de l'empire américain 1986 et Les Invasions barbares 2003. Denys Arcand précise "On ne sait jamais comment naissent les projets. Au départ, je n’avais aucune intention d’entreprendre, encore moins de poursuivre une trilogie. À l’origine, La Chute de l'Empire américain s’appelait, d’ailleurs, Le Triomphe de l'argent – titre qui m’est apparu, Lire plus Retrouvailles Avec La Chute de l'Empire américain, Denys Arcand retrouve Rémy Girard, qui jouait un professeur d'université dans Le Déclin de l'empire américain et Les Invasions barbares. Dans ce nouveau film, le comédien interprète un ex-taulard perspicace. Le réalisateur explique comment ce personnage est né "La femme d’un ami suivait des cours de marketing. Dans sa classe, au milieu de jeunes qui travaillaient tous sur ordinateur, elle Lire plus Lors d'un dîner... La Chute de l'Empire américain s’ouvre sur ce dialogue "Si t’es si intelligent, pourquoi n’es-tu pas président d’une banque ? – C’est parce que je suis trop intelligent. L’intelligence est un handicap…" Cet échange a été inspiré à Denys Arcand par un dîner auquel il a assisté en France. Le metteur en scène confie "Je ne citerai pas de noms, mais vous adoreriez que je le fasse ! Un très grand financier y assistait et on ne parlait qu Lire plus 4 Secrets de tournage Infos techniques Nationalité Canada Distributeur - Année de production 2018 Date de sortie DVD 03/09/2019 Date de sortie Blu-ray 03/09/2019 Date de sortie VOD 28/08/2019 Type de film Long-métrage Secrets de tournage 4 anecdotes Box Office France 189 468 entrées Budget - Langues Français Format production - Couleur - Format audio - Format de projection - N° de Visa 150192 Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires

Lachute de l'Empire américain "La Chute de l’empire américain" commence comme un film de Quentin Tarantino, avec son braquage raté et violent. Il se poursuit tel un film des frères Cohen. Il continue enfin comme du pur Denys Arcand dans le démontage perspicace de faits de société, sur un ton satirique à souhait ! Vidéos ×.

De Denys Arcand Avec Alexandre Landry, Maripier Morin, Rémy Girard, Maxim Roy Année 2019 Pays Canada Genre Policier, Comédie Résumé À 36 ans, malgré un doctorat en philosophie, Pierre-Paul Daoust est chauffeur pour une compagnie de livraison. Un jour, il est témoin d’un hold-up qui tourne mal, faisant deux morts parmi les gangsters. Il se retrouve seul avec deux énormes sacs de sport bourrés de billets. Des millions de dollars. Le pouvoir irrésistible de l’argent va bousculer ses valeurs altruistes et mettre sur sa route une escort girl envoûtante, un ex-taulard perspicace et un avocat d’affaires roublard. Avis Si Denys Arcand a beaucoup tourné pendant une trentaine d’années, avec les années 2000, le réalisateur qui prend de l’âge, s’est fait de plus en plus rare, au point de laisser six à sept ans entre ses films. Après avoir conclu ses années 2000 avec L’âge des ténèbres , Denys Arcand a passé les années 2010 de manière très discrète, puisque Le règne de la beauté » est sorti directement en VOD et La chute de l’Empire Américain , qui est le troisième et dernier épisode » de sa trilogie commencé en 1987, est sorti quasi dans l’anonymat. Seize ans après le bouleversant Les invasions barbares , alors qu’il n’était absolument pas prévu d’une faire une trilogie, Denys Arcand revient avec donc un nouveau chapitre et c’est un chapitre très étonnant, car si vous pensiez retrouver les personnages que vous aviez adoré dans Le déclin de l’Empire Américain » et Les invasions barbares , vous pouvez passer votre chemin, car La chute de l’Empire Américain » n’a strictement rien à voir avec ces deux films. Conçu en dehors des deux films, Denys Arcand a toutefois décidé de l’inscrire comme une conclusion de trilogie, car ce nouveau film a des sujets très similaires et notamment l’argent et l’économie, qui sont évoqués dans une mesure plus ou moins grande à travers les films. Voilà, donc une fois ceci replacé, une fois l’étonnement passé, La chute de l’Empire Américain » se pose comme un bon cru pour le cinéaste, qui livre là un film surprenant, pas très moral, intelligent, pertinent, rythmé et toujours tenu par des dialogues cuisinés aux petits oignons. Pierre-Paul Daoust est le parfait citoyen qui a coché toutes les cases qu’on lui a demandé de cocher. Pourtant, malgré un doctorat en philosophie, Pierre-Paul, trente-six ans, est livreur, et il peine à gagner sa vie et surtout, il peine à être heureux. Mais sa vie est sur le point de radicalement changer quand un matin, pendant sa tournée, il assiste à un braquage qui se transforme en règlement de compte. Seul témoin sur les lieux, Pierre-Paul se trouve face à deux sacs remplis de billets. Des millions de dollars sont à portée de mains et le jeune homme se dit que c’est la chance de sa vie. Ainsi, avant l’arrivée de la police, Pierre-Paul subtilise l’argent. Or, que faire de ses millions que tout le monde recherche et derrière, lui, le citoyen honnête et altruiste, résistera-il à la perversion de l’argent ? Après avoir parlé des relations de couples avec Le règne de la beauté , Denys Arcand est de retour pour parler argent, et par la même occasion clôturer ce qui est désormais la trilogie Arcand. La chute de l’Empire Américain » commence avec un braquage qui tourne mal, et très vite, on comprend qu’il va falloir oublier, ou du moins mettre de côté, Rémy et ses potes, car ce troisième chapitre va être on ne peut plus différent. Ici, le fil conducteur de la trilogie, c’est le rapport à l’argent, et le regard que les personnages posent sur la société qui les entoure. Doté d’un scénario très surprenant, La chute de l’Empire Américain » se pose presque comme un film d’arnaque et entre suspens et intrigue, Denys Arcand va nous amuser avec les mésaventures de Pierre-Paul. Si dans son intrigue, il est vrai que son fil rouge n’est pas incroyable, un personnage se retrouve par hasard avec un magot et il ne doit pas se faire prendre, Denys Arcand, comme à son habitude, surprend de par les tournures et les chemins qu’il fait emprunter à ses personnages, car entre les lignes, tout en subtilité, tenant toujours ce ton acerbe et cynique qu’on adore, Denys Arcand livre, encore une fois, une sacrée bouffée d’air frais. Loin de toute facilité, tenant un sacré bon suspens, étant quasi-imprévisible, ne cherchant pas à être lisse, on se laisse emporter auprès de ces personnages, et ce film ne cesse de piquer la curiosité, car il est bien impossible de savoir comment tout ceci va bien pouvoir se conclure. De plus, à travers cette histoire, Denys Arcand, comme toujours, explore tout un tas de bons sujets. Étonnant, pas toujours moral, le metteur en scène explore ici le pouvoir de l’argent, l’ascenseur social, les magouilles, pointant du doigt les banques et plus largement le capitalisme. Le réalisateur aborde l’amour aussi, le paraître, la solitude, le fait de ne pas être adapté à cette société et l’envie d’entrer dedans, d’en faire partie. Entre comédie et drame, Denys Arcand nous amuse et pose de bonnes questions. Puis au-delà de ça, on se plaît à découvrir ces nouveaux personnages, et voir jusqu’où ils vont être capables d’aller. Très différent des deux autres films de la trilogie, La chute de l’Empire Américain » est un film qui oscille entre le film policier, le film d’arnaque, le film de gangs, le tout saupoudré de comédie et de drame, Denys Arcand nous régale. Arcand mélange parfaitement le tout, tient sa tension, et puis derrière ça, livre un film très simple esthétiquement parlant, mais diablement efficace. C’est bien simple, le tout est rythmé, les rebondissements s’enchaînent avec un certain burlesque parfois, et comme toujours chez Arcand, on ne voit pas son film passer. Ce qui fait un lien avec sa trilogie, c’est aussi le fait qu’on y retrouve des acteurs de ses précédents films. Ici, ce sera Rémy Girard, qui sera excellent dans la peau d’un taulard repenti, mais pas tant que ça. Puis on trouvera Pierre Curzi excellentissime dans la peau d’un avocat d’affaires assez scrupuleux. Mais ce film sera tenu avant tout par deux acteurs géniaux. Premièrement, il y a Alexandre Landry, qui après un superbe rôle chez Louise Archambault dans le joli Gabrielle , tient là un rôle absolument parfait pour lui. C’est bien simple, il est bien difficile de résister à Pierre-Paul, sa vie et ses mésaventures. Puis deuxièmement, le film nous révèle Maripier Morin, magnifique et parfaite dans le rôle d’une escort qui nous laisse tout le temps avec un certains suspens. La chute de l’Empire Américain » est encore une fois une belle réussite de la part de Denys Arcand. Si le film est moins fort que ces … invasions barbares , s’il est très différent du reste de la trilogie, il n’en demeure pas moins un morceau de cinéma réjouissant, voire même jouissif, tant cette intrigue est bien loin de ce l’on pouvait s’imaginer. Avec cette trilogie, Denys Arcand nous aura surpris à chaque chapitre et ce fut un vrai plaisir ! Note 15/20 Par Cinéted Lachute de l'Empire américain Sortie le 20 février 2019 Postez votre avis Le module de commentaires est susceptible d'entraîner un dépôt de cookies de la part de notre partenaire.
La Chute de l’empire américain Avec Alexandre Landry, Maripier Morin, Rémy Girard Année 2018 Durée 2 h 9 minutes Genre Comédie Ca Couleur / Dolby / À 36 ans, malgré un doctorat en philosophie, Pierre-Paul Daoust est chauffeur pour une compagnie de livraison. Un jour, il est témoin d'un hold-up qui tourne mal, faisant deux morts parmi les gangsters. Il se retrouve seul avec deux énormes sacs de sport bourrés de billets. Des millions de dollars. Le pouvoir irrésistible de l’argent va bousculer ses valeurs altruistes et mettre sur sa route une escort girl envoûtante, un ex-taulard perspicace et un avocat d’affaires roublard. Après Le Déclin de l’empire américain et les Invasions Barbares, La Chute de l’Empire Américain clôt ainsi la trilogie du réalisateur Denys Arcand Réalisateurs Acteurs, personnages Alexandre LandryPierre-Paul Daoust Maripier MorinAspasie Rémy GirardSylvain 'The Brain' Bigras Louis MorissettePete La Bauve Maxim RoyCarla McDuff Pierre CurziMaître Taschereau Vincent LeclercJean-Claude Yan EnglandJimmy Florence LongpréLinda James Hyndman Production ScénarioDenys Arcand ProductriceDenise Robert Producteur déléguéChristian Ménard Producteur associéDominique Besnehard, Martin Desroches, Victor Loewy, Patrick Roy Directeur de la photographieVan Royko MontageArthur Tarnowski Chef décoratriceMichèle Forest Direction artistiquePatrice Bengle Musique originaleMathieu Lussier et Louis Dufort CostumesSophie Lefebvre 1ère assistante à la réalisationAnne Siroi CastingLucie Robitaille ProductionCinémaginaire Inc. DistributionJour2fête{tab Photos}
MaripierMorin dans La chute de l'empire américain, de Denys Arcand PHOTO : Les Films Séville Médium large Publié le 29 juin 2018 « Arcand retrouve beaucoup de plaisir à faire du polar.

14h00 , le 20 février 2019 Denys Arcand a depuis toujours cette habitude étrange d'entasser des petits papiers dans une grande chemise cartonnée. Des idées jetées sur une feuille, des articles ou des photos découpées dans un journal… "Des événements qui m'ont interpellé et qui titillent un coin de mon cerveau", précise-t-il. Comme ce braquage sanglant, en plein après-midi à Montréal, qui a vu deux jeunes tuer trois personnes dans un magasin qui servait de banque à un réseau de aussi - "La laïcité, une querelle française", la chronique d'Anne Sinclair"J'ai été sidéré par cet accès de violence, avoue le cinéaste. J'ai voulu comprendre. J'ai appelé un commissaire que je connaissais et qui se retrouvait à gérer l'affaire. Il m'a tout expliqué le trafic de stupéfiants géré par les gangs, la brutalité des voyous, le travail des enquêteurs… J'ai pris des notes que j'ai mises dans mon fameux dossier en attendant de savoir quoi en faire."Critique tendre et ironique de la société canadienneQuelques mois plus tard, sur un terrain de golf, le cinéaste québécois est intrigué par un joueur qui lui raconte que lui aussi va souvent à Cannes. Pas pour le festival, mais pour des affaires à Monaco l'homme blanchit l'argent de gros clients. "Là, ça a fait tilt dans ma tête. Et si un braqueur demandait à un spécialiste de la finance de gérer l'évasion fiscale de son magot?" Dans La Chute de l'empire américain, le réalisateur de 77 ans imagine donc les mésaventures truculentes d'un livreur qui récupère les sacs pleins de billets d'un braquage raté et fait appel à un ex-taulard reconverti dans le droit pour l'aider, alors que la police est sur les dents. L'occasion de s'offrir une cure de jouvence en renouant avec le genre qui a marqué des débuts. "Mes premiers films, dans les années 1970, étaient des thrillers. C'est formidable de pouvoir jouer avec les codes tout en en faisant quelque chose de personnel."On retrouve donc la critique, à la fois tendre et ironique, d'une société canadienne qui ne pense plus à sa vie sexuelle, comme dans Le Déclin de l'empire américain 1986, ou à la mort, comme dans Les Invasions barbares 2003, mais est obsédée par le désir de s'enrichir. Contrairement à son auteur, qui a toujours refusé, par amour, les propositions juteuses de Hollywood. "Je ne condamne pas l'argent, il peut faire le bonheur, reconnaît-il. Mais je suis triste de voir qu'il est devenu la valeur dominante. L'intelligence ne veut plus rien dire, elle est même plutôt considérée comme un handicap.""Je crois que le fait de pouvoir se rendre facilement aux États-Unis nous a préservés du rêve américain"C'est ce que dit son personnage principal dans une scène d'ouverture hilarante. C'est sans doute aussi pourquoi il a choisi une jeune femme qui s'est fait connaître grâce à la télé-réalité Maripier Morin pour incarner son héroïne. Et qu'il martèle dans son film, à coups de dialogues mordants et grâce à des personnages bien dessinés, que l'altruisme reste Arcand ne trouve pas beaucoup de circonstances atténuantes à ce continent nord-américain qui sombre toujours un peu plus dans la violence et l'égocentrisme. Se relèvera-t-il de sa chute? "Il faut espérer que le grand froid l'empêchera de gangrener mon pays, où il fait encore bon vivre malgré quelques erreurs du gouvernement. Je crois que le fait de pouvoir se rendre facilement aux États-Unis nous a préservés du rêve américain." Lycéen, le jeune Québécois s'entassait avec ses copains dans un combi Volkswagen pour aller voir des films à New York. Il y voyait les clochards dans les rues, l'ostracisme vis-à-vis des Afro-Américains, la brutalité policière. "On ne peut rien attendre de bon d'un pays où les gens se baladent avec des armes. Nous, on porte des doudounes. Ça garde le cœur au chaud."La Chute de l'empire américain ***De Denys Arcand, avec Alexandre Landry, Maripier Morin, Rémy Girard. 2h10.

Ilse retrouve seul avec deux énormes sacs de sport bourrés de billets. Des millions de dollars. Le pouvoir irrésistible de l’argent va bousculer ses valeurs altruistes et mettre sur sa route une escort girl envoûtante, un ex-taulard perspicace et un avocat d’affaires roublard. Après Le déclin de l’Empire Américain et les Invasions Barbares, La Chute de l’Empire
La chute de l’empire américain permet à Denys Arcand de flinguer le système financier mondial dans une comédie policière cinglante et efficace. Synopsis À 36 ans, malgré un doctorat en philosophie, Pierre-Paul Daoust est chauffeur pour une compagnie de livraison. Un jour, il est témoin d’un hold-up qui tourne mal, faisant deux morts parmi les gangsters. Il se retrouve seul avec deux énormes sacs de sport bourrés de billets. Des millions de dollars. Le pouvoir irrésistible de l’argent va bousculer ses valeurs altruistes et mettre sur sa route une escort girl envoûtante, un ex-taulard perspicace et un avocat d’affaires roublard. Denys Arcand s’attaque au système financier Critique Vendu de manière un peu opportuniste comme le dernier volet d’une trilogie qui comprendrait déjà Le déclin de l’empire américain et Les invasions barbares, ce troisième opus n’a pourtant pas grand-chose à voir avec les deux précédents, ni dans le style, ni dans les personnages qui sont, cette fois-ci, tous différents. Même les acteurs Rémy Girard et Pierre Curzi, seuls rescapés des deux films passés, incarnent ici des personnages différents. Finalement, la seule chose qui rapproche le long-métrage des autres est un commentaire assez incisif sur le modèle américain. Cette fois, le réalisateur utilise le biais du film policier pour faire passer sa diatribe anticapitaliste, plutôt bien menée d’ailleurs. Il nous invite tout d’abord à suivre un casse qui tourne au massacre. Un jeune homme diplômé en philosophie passe par là et récupère le butin laissé en vrac par les malfrats qui se sont entretués. La situation du simple quidam se retrouvant soudainement avec une fortune a déjà été vue maintes et maintes fois, notamment chez les frères Coen, ou encore chez Sam Raimi Un plan simple. © 2019 Cinémaginaire Inc. – Jour2Fête. Tous droits réservés. Toutefois, Denys Arcand détourne cette situation qui tient du cliché pour décrire tout d’abord un système frauduleux, celui de malfrats qui planquent leur argent dans des magasins de complaisance. Ces fausses boutiques ne sont que des planques destinées à masquer leurs activités. Ce monde de petites frappes est décrit de manière assez juste par le cinéaste. Gangsters cagoulés contre truands en col blanc Mais le plus intéressant intervient durant la deuxième heure, lorsque le jeune homme cherche à blanchir cet argent par le biais du système financier. Dès lors, Denys Arcand nous démontre à quel point les banquiers, traders et autres brasseurs d’argent sont également des truands, mais cette fois-ci reconnus, riches, célèbres et influents. Il dénonce donc cette hypocrisie qui fait que les criminels en col blanc ne risquent rien alors que leurs techniques sont tout aussi frauduleuses que celles des mafieux. Le cinéaste, par une brillante pirouette finale, se joue finalement du système capitaliste en utilisant cet argent sale pour favoriser des actions sociales. S’il ne parvient pas à évacuer une certaine ambiguïté liée au fait que ses personnages, tout en détournant le système, y participent finalement eux aussi, Denys Arcand livre une œuvre incisive et assez corrosive sur les dérives d’un système financier tout-puissant. Des personnages attachants interprétés par des acteurs investis Grâce à un trio de personnages attachants le jeune philosophe idéaliste et naïf, la prostituée au grand cœur et le truand en reconversion, Arcand parvient à raconter avant tout l’histoire de protagonistes auxquels on tient. Il ne livre donc pas un film à thèse plombant, mais une comédie légère où le verbe peut se faire assassin. Ainsi, les dirigeants de ce monde s’en prennent plein la tête, de Trump à Berlusconi en passant par Sarkozy. L’hypocrisie générale est également dénoncée par un artiste qui n’a donc rien perdu de sa verve polémique. Il s’appuie encore une fois sur d’excellents interprètes dont les jeunes Alexandre Landry et Maripier Morin qui est la vraie révélation du film. Face à eux, on adore Rémy Girard et Pierre Curzi qui débitent avec toujours autant de gourmandise les dialogues très écrits de leur mentor. Pourtant, le succès n’a pas été vraiment au rendez-vous cette fois-ci. En France, ils n’ont été que 189 495 spectateurs à faire le déplacement contre plus d’un million pour les deux films précédents. Il est donc temps de se rattraper en vidéo. Le test blu-ray © 2019 Jour2Fête. Tous droits réservés. Acheter la trilogie Acheter le blu-ray du film Compléments 3/5 L’éditeur nous fournit deux entretiens réalisés au moment de la sortie du film. Le premier 23min permet à Denys Arcand d’expliquer la genèse du long-métrage en détaillant les faits divers qui l’ont inspiré. Il décrit également sa phase de recherche initiale, aussi bien pour la partie criminelle que celle sur les montages financiers. L’homme est toujours sympathique et souriant, visiblement très heureux de son statut actuel de cinéaste le plus célébré du Québec. Enfin, Maripier Morin nous explique pendant 11min son parcours à la télévision en tant que présentatrice et animatrice. Elle a été repérée par Arcand qui lui a fait faire des essais avant de l’engager pour sa toute première apparition à l’écran. Elle y est rayonnante. L’image du blu-ray 5/5 Copie magnifique que celle d’un film lumineux se déroulant toujours en plein jour. Les nombreux plans sur la ville de Montréal permettent de mettre en valeur la profondeur de champ du blu-ray, et son niveau de détail impressionnant. Rien à redire. Le son du blu-ray 4/5 La piste sonore en français accent québécois parfois un peu marqué, mais tout de même compréhensible est disponible soit en simple stéréo ou en DTS HD MA. La seconde est de loin la plus immersive. Les différentes enceintes sont sollicitées pour les nombreux bruits d’ambiance et la musique, tandis que les dialogues se détachent sans que cela paraisse artificiel. Le résultat est parfaitement équilibré et naturel. Critique et test DVD Virgile Dumez Les sorties de la semaine du 20 février 2019 © 2019 Cinémaginaire Inc. – Jour2Fête. Tous droits réservés. FpFw99a.
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