DescriptionUne adaptation de l'histoire de Renaud et Tom, un pĂšre et son fils de 17 ans qui partent pour une traversĂ©e Ă  cheval des steppes du Kirghizistan. Le voyage IntroductionJoseph Gillain, dit JijĂ©, nĂ© le 13 janvier 1914 Ă  Gedinne et mort le 19 juin 1980 Ă  Versailles, est un scĂ©nariste et dessinateur de bande dessinĂ©e belge. Il est l'initiateur de ce que le monde de la bande dessinĂ©e dĂ©signe comme l'Ă©cole de Marcinelle, liĂ©e aux Éditions Dupuis et au Journal de Spirou. ConsidĂ©rĂ© comme l'un des pĂšres de la bande dessinĂ©e franco-belge, JijĂ© a créé ou repris un grand nombre de sĂ©ries. Il est Ă©galement un auteur majeur de la bande dessinĂ©e chrĂ©tienne, au travers de ses biographies de Don Bosco, Charles de Foucauld ou Bernadette Soubirous. Biographie Joseph Gillain est issu d'une famille catholique – deux de ses trois frĂšres sont prĂȘtres et deux de ses quatre sƓurs sont entrĂ©es dans les ordres. Son pĂšre EugĂšne Gillain est contrĂŽleur des contributions. Il est rĂ©guliĂšrement mutĂ©, ce qui conduit Ă  de frĂ©quents dĂ©mĂ©nagements familiaux. EugĂšne Gillain est Ă©galement un conteur et un animateur de la vie littĂ©raire en Wallonie, l'un des fondateurs de la revue Les Cahiers wallons. AprĂšs des Ă©tudes dans l'enseignement libre, Joseph est admis Ă  quatorze ans Ă  l'Ă©cole de mĂ©tiers d’art de l'abbaye de Maredsous, qui forme des artisans susceptibles de rĂ©aliser des objets religieux. Il y reste trois ans, apprend l'orfĂšvrerie et suit des cours d'arts dĂ©coratifs, de gravure, de modelage et de dessin. Il travaille ensuite Ă  Charleroi dans un atelier de mĂ©canique tout en suivant les cours de l'universitĂ© du Travail, oĂč il est l'Ă©lĂšve de LĂ©on Van den Houten. Ce peintre nĂ©o-impressionniste lui apprend le dessin d'aprĂšs modĂšle, sans regarder la feuille de papier sur laquelle il travaille. En 1932-1933 il suit les cours de l'Institut SupĂ©rieur des arts dĂ©coratifs de La Cambre et frĂ©quente les cours du soir de l'AcadĂ©mie des Beaux-arts Ă  Bruxelles. JijĂ© travaille la gravure sur bois et rĂ©alise des Ɠuvres liĂ©es Ă  l'art sacrĂ© sculpture, gravure, fresques. Il peint en 1938 un tableau de trois mĂštres sur trois, dans l’église de Corbion, reprĂ©sentant trente-cinq personnages du village Ă©coutant Saint Jean-Baptiste prĂȘcher au bord de la Semois. À partir de 1932, Ă  l'instigation de son pĂšre, JijĂ© rĂ©alise un nombre considĂ©rable de gravures illustrant des Ɠuvres littĂ©raires publiĂ©es en wallon et en français, ainsi que les 46 couvertures de la premiĂšre sĂ©rie des Cahiers wallons. À partir de 1944 et jusqu'en 1955, il poursuit sa carriĂšre d'illustrateur aux Ă©ditions Dupuis, pour des romans populaires ; il dĂ©laisse alors la gravure au profit du dessin Ă  l'encre de Chine, du lavis et de l'aquarelle. JijĂ© Ă©pouse Annie Rodric, la sƓur d'un de ses condisciples de Maredsous, en 1937. Le couple aura quatre enfants. Il commence Ă  travailler en 1935 pour un hebdomadaire de Namur, Le CroisĂ©. Sa premiĂšre publication, un dessin de couverture, date du 1er dĂ©cembre. Il y publie ses premiĂšres bandes dessinĂ©es Les aventures de Jojo, adoptant la signature de JijĂ©. Il intĂšgre ensuite les Ă©ditions Dupuis, effectuant des illustrations au lavis pour Le Moustique, puis des bandes dessinĂ©es pour Spirou. C'est le dĂ©but d'une collaboration qui durera jusqu'Ă  sa mort. Sous l'Occupation, il est conduit Ă  reprendre le personnage de Spirou, dont le crĂ©ateur Rob-Vel est prisonnier de guerre en Allemagne. Au lendemain de la guerre, il est l'un des auteurs vedette des Ă©ditions Dupuis. Il prend sous son aile plusieurs jeunes dessinateurs dans sa maison de Waterloo, les conseille, les aide, les forme et les hĂ©berge. Will, Hubinon, Eddy Paape, Morris, Franquin bĂ©nĂ©ficieront, entre autres, du gĂźte, du couvert et de l'appui de JijĂ© et de son Ă©pouse Annie. En 1948 JijĂ© est pris de la crainte d'une troisiĂšme guerre mondiale. Il dĂ©cide de se mettre Ă  l'abri avec sa famille et embarque pour les États-Unis avec sa femme, ses quatre enfants – dont un bĂ©bĂ© de quinze mois – et ses deux Ă©lĂšves Franquin et Morris. L'Ă©quipe dĂ©barque Ă  New York et traverse l'AmĂ©rique en voiture, direction Los Angeles. Les trois dessinateurs s'imaginent que Walt Disney va les embaucher, ce qui n'est pas le cas. Ils franchissent la frontiĂšre faute de visa leur permettant de travailler aux États-Unis et s'Ă©tablissent Ă  Tijuana, puis Ă  Cuernavaca oĂč ils resteront prĂšs de deux ans, envoyant leurs planches Ă  leur Ă©diteur qui leur adresse des mandats. Ce pĂ©riple sera dĂ©crit sous forme de bande dessinĂ©e par Yann et Olivier Schwartz en 2012 – l'album est publiĂ© chez Dupuis sous le titre Gringos locos. JijĂ© s'installe ensuite avec sa famille Ă  Wilton, dans le Connecticut, prĂšs de New York. Il y rencontre RenĂ© Goscinny et le prĂ©sente Ă  Morris, dont il deviendra le scĂ©nariste pour Lucky Luke. À son retour en Europe, JijĂ© s'installe Ă  Cassis puis Ă  Juan-les-Pins. Au milieu des annĂ©es 50, il achĂšte une vieille orangerie Ă  Draveil, qu'il restaure au fil des ans et oĂč il vivra jusqu'Ă  sa mort. CarriĂšre Les dĂ©buts TrĂšs tĂŽt, JijĂ© fait preuve d’une imagination foisonnante, crĂ©ant de trĂšs nombreux hĂ©ros qu'il n'hĂ©site pas Ă  confier ensuite Ă  d’autres, Ă  titre provisoire ou dĂ©finitif. Il commence par dessiner Les Aventures de Jojo pour Le CroisĂ© en mai 1936 – dont la secrĂ©taire de rĂ©daction lui a demandĂ© de faire un Tintin ». Son style est nettement influencĂ© par HergĂ©. L'avocat de ce dernier lui enverra d'ailleurs un courrier de protestation. JijĂ© se dĂ©gagera rapidement de cette influence – notamment au travers de la bande dessinĂ©e rĂ©aliste. Trois ans plus tard, il se prĂ©sente chez l'Ă©diteur Dupuis qui vient de lancer le Journal de Spirou. Il y reprend Freddy aux Indes sous le titre Le MystĂšre de la clef hindoue, puis crĂ©e la sĂ©rie Trinet et Trinette. Il dessine simultanĂ©ment Blondin et Cirage pour l'hebdomadaire religieux Petits Belges. En 1940, il reprend briĂšvement le personnage de Spirou, créé par le Français Rob-Vel, alors prisonnier de guerre. Le petit groom en uniforme rouge sera l’objet d’adoptions en chaĂźne. JijĂ© le restitue en mars 1941 Ă  Rob-Vel, qui vient d'ĂȘtre libĂ©rĂ©. Celui-ci cĂšde deux ans plus tard tous les droits Ă  Dupuis qui confie Ă  nouveau la sĂ©rie Ă  JijĂ©. Celui-ci contribue Ă  en fixer le style et Ă  lui donner un ton plus fantaisiste. Il est Ă©galement Ă  l'origine de l'aspect dĂ©finitif du compagnon de Spirou, le journaliste Fantasio, personnage imaginĂ© par Jean Doisy. La sĂ©rie Spirou et Fantasio est ensuite reprise par Franquin en 1946. JijĂ© est Ă©galement amenĂ© Ă  improviser une conclusion aux sĂ©ries amĂ©ricaines Superman et Red Ryder dont les pages ne parviennent plus Ă  la rĂ©daction de Spirou. En fĂ©vrier 1941, il aborde un style de dessin rĂ©aliste pour la publication d'une biographie du prĂȘtre italien Giovanni Melchior Bosco, fondateur de la congrĂ©gation des salĂ©siens, sous le titre Don Bosco ami des jeunes. Il redessinera entiĂšrement la biographie en 1949 pour Le Moustique. L'album paraĂźtra en 1950 et sera rééditĂ© Ă  plusieurs reprises. Don Bosco reste Ă  ce jour le plus grand succĂšs commercial de JijĂ© avec un total de 500 000 exemplaires vendus. En octobre 1941, sur une idĂ©e de Jean Doisy, rĂ©dacteur en chef de Spirou, JijĂ© crĂ©e le personnage de Jean Valhardi, dont le patronyme est issu des adjectifs valeureux » et hardi ». Il s'agit d'un dĂ©tective qui travaille pour une compagnie d'assurances. Doisy le dĂ©crit ainsi Valhardi, respectant le Code d'honneur, est franc et droit il est l'ami de tous, mais surtout des faibles il a du cran, se sacrifie pour les autres, ne craint pas de se salir les mains... ». JijĂ© dessine Valhardi jusqu'en 1946. JijĂ© est incarcĂ©rĂ© durant deux mois Ă  la libĂ©ration. Sous l'occupation, il a en effet Ă©tĂ© titulaire d'une carte de l'Association des photographes et dessinateurs de presse l'autorisant Ă  travailler pour Spirou et sa version nĂ©erlandophone Robbedoes et qui l'exemptait du travail obligatoire en Allemagne. Son biographe François Deneyer Ă©met l'hypothĂšse qu'il a Ă©galement Ă©tĂ© victime de sa proximitĂ© avec l'abbĂ© Henri Balthasar, admirateur notoire du mouvement Rex et de LĂ©on Degrelle. JijĂ© est libĂ©rĂ© sur intervention de Jean Doisy — lui-mĂȘme rĂ©sistant et communiste —, qui demande le soutien de Fernand Demany, ministre sans portefeuille chargĂ© de l’information. JijĂ© n'est ensuite plus inquiĂ©tĂ©. Homme Ă  tout faire du Journal de Spirou Il est alors l'homme Ă  tout faire » des Ă©ditions Dupuis, rĂ©alisant Ă  lui seul la moitiĂ© du sommaire du Journal de Spirou Trinet et Trinette, Spirou et Fantasio, Don Bosco, Jean Valhardi et une biographie de Christophe Colomb. Il travaille Ă©galement pour Le Moustique, autre publication Dupuis. JijĂ© rĂ©alise par surcroĂźt de nombreuses couvertures, illustrations, calendriers, jeux et dessins divers pour Dupuis. Sur l'insistance d'un de ses amis, l'abbĂ© Henri Balthasar, il entreprend une adaptation du Nouveau Testament sous le titre Emmanuel. Cet ouvrage lui prend beaucoup de temps et le rĂ©sultat le laissera insatisfait l'abbĂ© a noyĂ© son dessin dans des dialogues didactiques interminables. Du fait de cette charge de travail, il est contraint d'abandonner Blondin et Cirage Ă  Hubinon, Valhardi Ă  Eddy Paape et Spirou Ă  Franquin. L'album Emmanuel paraĂźt en plusieurs tomes Ă  partir de 1947. C'est un Ă©chec commercial notable. En 1949, alors qu'il se trouve aux États-Unis, il est sollicitĂ© par un voisin pour rĂ©aliser une bande dessinĂ©e ayant pour dĂ©cor les champs de course amĂ©ricains. L'histoire de six planches paraĂźt sous le titre Love and learn dans un comic-book sentimental Romance Trail publiĂ© par DC Comics. L'essai n'aura pas de suite. En 1952 il signe pour Les Bonnes SoirĂ©es un roman dessinĂ© » au lavis intitulĂ© El Senserenico, prĂ©sentĂ© comme adaptĂ© d'un roman sentimental de Flora Sabeiran », auteur prĂ©tendument sud-amĂ©ricain et probablement imaginaire. En 1954, Dupuis abandonne la sĂ©rie amĂ©ricaine Red Ryder et recherche un western de remplacement. JijĂ©, de retour de son pĂ©riple aux États-Unis et au Mexique, a repris Blondin et Cirage dans Spirou. Il manifeste son intĂ©rĂȘt pour le western Comme je revenais de lĂ -bas, j'avais vu toutes sortes de phĂ©nomĂšnes, des paysages terribles et ça m'a beaucoup amusĂ©. Et puis j'aime beaucoup dessiner les chevaux ». En mars 1954, les premiĂšres planches de Golden Creek, le secret de la mine abandonnĂ©e paraissent dans Spirou. Il s'agit de la premiĂšre aventure de Jerry Spring. La sĂ©rie connaĂźtra 21 Ă©pisodes publiĂ©s dans Spirou jusqu'en 1966, puis trois autres de 1975 Ă  1977. JijĂ© aura parfois recours aux services de scĂ©naristes tels Maurice Rosy, RenĂ© Goscinny, son fils Philippe Gillain ou Jacques Lob. Jerry Spring a directement inspirĂ© le style et l'atmosphĂšre des Aventures du lieutenant Blueberry, nĂ©es sous le crayon de Gir dans Pilote. Giraud a travaillĂ© sur Jerry Spring avec JijĂ©, notamment pour l'Ă©pisode La route de Coronado. JijĂ©, qui souhaite retrouver une atmosphĂšre moderne », reprend le personnage de Jean Valhardi en 1956, Ă  qui il adjoint un jeune acolyte fantaisiste nommĂ© GĂ©gĂšne. Il mĂšne alors de front de nombreux travaux entre 1958 et 1965, il publie sept albums de Jerry Spring, neuf de Valhardi et les biographies de Charles de Foucauld et de Bernadette Soubirous. Il illustre un livre de Laurence Pernoud et rĂ©alise plusieurs histoires complĂštes pour Spirou. Pour Valhardi, il recourt parfois Ă  des scĂ©naristes Jean-Michel Charlier, Philip pseudonyme de Philippe Gillain et Guy Mouminoux ; ce dernier fera prendre un virage yĂ©-yĂ© » Ă  la sĂ©rie au cours des trois derniers albums dans lesquels GĂ©gĂšne, photographe et faire-valoir de Valhardi, vole progressivement la vedette au hĂ©ros. Cette Ă©volution dĂ©concertante amĂšnera Ă  l'abandon de la sĂ©rie par JijĂ©. Le dessinateur RenĂ© Follet la reprendra pour deux albums dans les annĂ©es 80. En 1964, il assiste le dessinateur animalier Herbert Geldhof pour les deux premiers Ă©pisodes de Docteur Gladstone sur des scĂ©narios de Charles Jadoul. Les annĂ©es Pilote En 1966, les Ă©ditions Dupuis cherchent Ă  mettre fin Ă  la publication d'albums de certains auteurs, insuffisamment rentables Ă  leurs yeux. Eddy Paape, Sirius et JijĂ© sont visĂ©s. Celui-ci met en cause la prescription administrative malheureuse des services comptables de la Maison Dupuis qui rĂ©clamaient des mesures malthusiennes Ă  l'Ă©gard des albums qui se vendaient mal... Ce qui voilait la carence des services commerciaux, lesquels Ă©taient paradoxalement aux mains des mĂȘmes dĂ©cideurs ». JijĂ© a dĂ©jĂ  travaillĂ© briĂšvement pour Pilote, magazine créé par Goscinny et Charlier en 1959. Cet hebdomadaire français Ă©volue Ă  la fin des annĂ©es 1960 et fait passer la BD du monde des enfants et adolescents Ă  celui des adultes. JijĂ© a rĂ©alisĂ© plusieurs illustrations et un rĂ©cit complet moyenĂągeux Cedric. Il conseille Ă  Jean-Michel Charlier d'embaucher Jean Giraud pour sa nouvelle sĂ©rie western Blueberry et interviendra Ă  plusieurs reprises sur les cinq premiers Ă©pisodes de la sĂ©rie. Il suplĂ©e notamment Giraud, en voyage aux États-Unis, en rĂ©alisant une vingtaine de pages du Cavalier perdu. En 1966, Charlier l'informe qu'Albert Uderzo souhaite cesser de dessiner Les Aventures de Tanguy et Laverdure et lui demande s'il connaĂźt un dessinateur capable de le remplacer. Uderzo est en effet accaparĂ© par le succĂšs d'AstĂ©rix et se trouve moins Ă  l'aise dans le dessin rĂ©aliste de ce Tanguy. JijĂ© se propose aussitĂŽt, saisissant l'opportunitĂ© d'accĂ©der Ă  des tirages importants. Les deux dessinateurs travaillent ensemble sur les seize premiĂšres planches de Mission spĂ©ciale, aprĂšs quoi JijĂ© continue tout seul. Profitant du succĂšs de l'adaptation tĂ©lĂ©visĂ©e, il fait Ă©voluer le physique des deux hĂ©ros et adapte la sĂ©rie Ă  son graphisme. Elle sera prĂ©publiĂ©e ensuite dans Le Journal de Tintin. Sur des scĂ©narios de Jean-Michel Charlier, JijĂ© dessinera treize albums de Tanguy et Laverdure, qui seront publiĂ©s chez Dargaud puis Novedi. Il revient occasionnellement au dessin d'humour pour plusieurs planches et caricatures, telles French Connection et TĂ©lĂ©phone rouge. Il travaille Ă©galement pour La Voix du Nord sur Le commissaire Jean Major, une sĂ©rie de jeux policiers scĂ©narisĂ©s par Jean-Paul Rouland, ainsi que pour TĂ©lĂ© 7 jours et diverses publications publicitaires, dont Bonux Boy et Total-Journal. En 1977, il rĂ©alise pour Le Trombone illustrĂ© une sĂ©rie de planches humoristiques caricaturant ses hĂ©ros Jerry Spring et Pancho, sous le titre Que barbaridad ! La mĂȘme annĂ©e, il reprend le dessin de la sĂ©rie Barbe-Rouge avec le concours de son fils Laurent qui signe Lorg et sur des scĂ©narios de Charlier, aprĂšs que Victor Hubinon ait dĂ©cidĂ© d'arrĂȘter. Quatre Ă©pisodes sont publiĂ©s dans l'hebdomadaire Super As. JijĂ© dĂ©cĂšde le 19 juin 1980 Ă  l'hĂŽpital de Versailles, des suites d'une longue maladie pour laquelle il Ă©tait soignĂ© depuis plusieurs annĂ©es. Il est inhumĂ© auprĂšs de ses parents dans le cimetiĂšre de Sart-Saint-Laurent, dans la province de Namur, en prĂ©sence de nombreux dessinateurs et scĂ©naristes de bande dessinĂ©e. Une rue du village porte son nom. Les biographies chrĂ©tiennes JijĂ© est Ă©galement reconnu pour sa production chrĂ©tienne » au travers de cinq biographies publiĂ©es entre 1941 et 1959, traduites en plusieurs langues et sans cesse rééditĂ©es Don Bosco, Emmanuel, Blanc Casque, Bernadette pour l'hebdomadaire Line et Charles de Foucauld. En 1941, JijĂ© rĂ©alise une premiĂšre biographie de Don Bosco, Ă  la demande de la famille Dupuis qui admire le personnage. Il expliquera plus tard Ça ne me souriait guĂšre parce que d'abord on n'avait jamais fait ce genre de biographie et que pour moi une biographie religieuse Ă©tait fatalement entachĂ©e de bigoterie ». En 1947 il rĂ©alise sa grande Ɠuvre au lavis Emmanuel, une vie de JĂ©sus, Ă  la demande de son ami l'abbĂ© Henri Balthasar, qui impose la technique et les phylactĂšres didactiques et religieux qui Ă©crasent le dessin. Le rĂ©sultant est dĂ©cevant. Finalement c'est une Ɠuvre totalement perdue. Ça m'a pris un temps Ă©norme » conclut JijĂ©. En 1949, il redessine Don Bosco. Six ans plus tard, il met en images Blanc Casque de Jules-Joseph Pirot, pour faire plaisir Ă  son pĂšre EugĂšne Gillain. Il s'agit d'un roman Ă©difiant dont l'auteur est un missionnaire belge au Canada et qui a Ă©tĂ© publiĂ© par la congrĂ©gation des PĂšres Blancs. En 1958, pour le centenaire des apparitions mariales Ă  Lourdes, les Éditions du Lombard lui commandent une vie de Bernadette Soubirous en bande dessinĂ©e. Bernadette est publiĂ©e dans Line. En 1959, il fait paraĂźtre dans Spirou une biographie de Charles de Foucauld, sous-titrĂ©e ConquĂ©rant pacifique du Sahara, qui contient bon nombre de scĂšnes d'action. JijĂ© a Ă©galement dessinĂ© Christophe Colomb et Baden Powell, deux biographies laĂŻques ». Philippe Delisle et BenoĂźt Glaude observent que JijĂ© ne reniera pas son Ă©ducation chrĂ©tienne, ne dira pas dans ses interviews avoir perdu ou jamais eu la foi et ne gommera pas les rĂ©fĂ©rences religieuses prĂ©sentes dans certaines de ses Ɠuvres. En 1969, il confie Ă  Philippe Vandooren que ces biographies lui permettent de se sentir plus utile Avec ces biographies, j'ai passĂ© de trĂšs bon moments Ă  mettre la bande dessinĂ©e au service de quelque chose de plus large que le simple amusement du public ». Les scĂ©naristes On m'a accusĂ© de produire des scĂ©narios trop faibles, ce que je conteste. Cependant, possĂ©dant un caractĂšre assez souple, je me suis inclinĂ© et j'ai demandĂ© Ă  d'autres. Il subsiste cependant une ambiguĂŻtĂ© dans la mesure oĂč je demande plus souvent des thĂšmes que des scĂ©narios complets » explique JijĂ©. Il est conduit Ă  collaborer avec un grand nombre de scĂ©naristes. Pour Le NĂšgre blanc, une aventure de Blondin et Cirage, il fait appel Ă  son frĂšre Henri Gillain. Jean Doisy, rĂ©dacteur en chef de Spirou, Ă  l'initiative de la crĂ©ation du personnage de Valhardi, en Ă©crit tous les scĂ©narios de la premiĂšre sĂ©rie il s'agit en fait de vĂ©ritables romans, qui laissent toute latitude au dessinateur pour le dĂ©coupage et la mise en forme. En 1956, JijĂ© reprend seul le personnage pour Valhardi contre le Soleil noir, puis fait appel Ă  Jean-Michel Charlier qui Ă©crit le scĂ©nario du Gang du diamant. Le dessinateur est contraint d'improviser la fin de l'Ă©pisode, Charlier ne lui ayant pas livrĂ© la fin de l'histoire. Son fils Philippe Gillain, ĂągĂ© alors de seize ans, lui fournit la trame de plusieurs aventures, aprĂšs quoi Guy Mouminoux scĂ©narise Le Retour de Valhardi et les deux Ă©pisodes suivants, dans une veine yĂ©-yĂ© qui ne convient plus au dessinateur. Pour Jerry Spring, JijĂ© rĂ©alise seul un certain nombre d'Ă©pisodes. Il fait appel Ă  Goscinny pour L'Or du vieux Lender, mais ne respecte pas toujours le synopsis que celui-ci lui a transmis. Maurice Rosy, Jean Acquaviva, Philippe Gillain, et Jacques Lob travailleront avec lui pour plusieurs albums. L'ensemble des scĂ©narios des Aventures de Tanguy et Laverdure sera rĂ©alisĂ© par Charlier, qui a créé la sĂ©rie avec Uderzo. JijĂ© prend parfois la libertĂ© d'Ă©courter certaines sĂ©quences tarte Ă  la crĂšme » visant Laverdure. Charlier scĂ©narise Ă©galement les trois aventures de Barbe-Rouge dessinĂ©es par JijĂ© aprĂšs le dĂ©cĂšs de Victor Hubinon. En fait, JijĂ© ne peut se contenter d'ĂȘtre l'exĂ©cutant d'un scĂ©nariste. Comme le confirment Philippe Capart et Erwin Dejasse, les scĂ©narios qu'il sollicite lui fournissent des pistes d'histoires. Bien souvent il outrepasse le synopsis initial qu'il remodĂšle Ă  sa guise au grĂ© des impulsions de son imagination, des idĂ©es qui le traversent au moment de la rĂ©alisation des planches. » C'est ce qui explique que Rosy et Goscinny aient renoncĂ© Ă  retravailler avec lui. Rosy raconte j'ai reconnu mon scĂ©nario jusqu'Ă  la huitiĂšme planche. J'avais fait un dĂ©coupage mais JijĂ© est parti ailleurs. Puis il m'a tĂ©lĂ©phonĂ© pour me dire qu'il avait changĂ© telle et telle chose. Je me demande si ce n'est pas Ă  ce moment-lĂ  qu'il a remplacĂ© le garçon par une fille... J'ai fini par laisser tomber ! » Projets non aboutis En 1956, Charlier et Goscinny imaginent une publication grand format de bandes dessinĂ©es destinĂ©e Ă  ĂȘtre insĂ©rĂ©e dans les journaux quotidiens Le SupplĂ©ment illustrĂ©. Plusieurs nouvelles sĂ©ries sont prĂ©sentĂ©es dans le numĂ©ro zĂ©ro, parmi lesquelles La VĂ©ritable Histoire de d'Artagnan, de Charlier et JijĂ©, et Max Garac, un personnage de dĂ©tective. Une premiĂšre planche signĂ©e Gill & Goscinny prĂ©sente le hĂ©ros dans un dĂ©cor urbain et un club de jazz. Le SupplĂ©ment illustrĂ© ne verra pas le jour, pour des questions liĂ©es Ă  la rĂ©munĂ©ration des kiosquiers. Vers 1966, le scĂ©nariste Jacques Lob lui propose un personnage d'hĂ©roĂŻne sexy Herculena. Il s'agit d'une foraine dotĂ©e d'une force exceptionnelle et de formes gĂ©nĂ©reuses. JijĂ© dessine une planche d'essai sur des dialogues parodiques. Ce projet de sĂ©rie Ă©rotico-aventureuse n'ira pas plus loin. En 1970, un groupe d'amis de Johnny Hallyday lance un hebdomadaire vouĂ© au culte des vieilles bandes dessinĂ©es amĂ©ricaines Johnny, le Journal de l'Âge d'or. Sur un dĂ©coupage de son fils Philipp Philippe Gillain, JijĂ© dessine Hud, le spĂ©cialiste, une adaptation du western spaghetti de Sergio Corbucci dans lequel le chanteur tient le rĂŽle principal. Il rĂ©alisera onze planches avant que l'hebdomadaire ne cesse de paraĂźtre. En 1973, les Ă©ditions Dargaud envisagent une collection d'adaptation de grands westerns en bande dessinĂ©e. JijĂ© passe quelques jours au Nouveau-Mexique et en Espagne sur le tournage du film de Tonino Valerii Mon nom est Personne. Il rĂ©alise une dizaine de planches, cependant le projet tourne court en raison des exigences financiĂšres du producteur Sergio Leone. Un artiste touche-Ă -tout En sus de son activitĂ© de dessinateur et scĂ©nariste de bande dessinĂ©e, JijĂ© a Ă©tĂ© peintre, sculpteur, graveur, dĂ©corateur, modeleur, illustrateur. Selon les termes de Franquin et Yvan Delporte, il a travaillĂ© Ă  tant de choses diverses et dans des styles si diffĂ©rents, quoique personnels, qu'il aurait pu suivre quinze carriĂšres Ă  la fois. Au fond, c'est un peu ce qu'il a fait. » En-dehors de son activitĂ© professionnelle, JijĂ© peint inlassablement. Il traite des paysages, des portraits, des scĂšnes d'intĂ©rieur. Il dĂ©clare Ă  maintes reprises qu'il souhaite consacrer plus de temps Ă  la peinture. Il rĂ©alise plus de 500 toiles qui feront l'objet de plusieurs expositions, surtout Ă  partir des annĂ©es 70. Il participe Ă©galement Ă  des ateliers destinĂ©s Ă  sensibiliser les jeunes Ă  la peinture. C'est Ă©galement un bricoleur Ă  la recherche d'innovations en tous genres. Avec son Ă©pouse Annie et ses enfants, il rĂ©nove complĂštement l'orangerie dont il a fait l'acquisition Ă  Draveil en 1954. Il dĂ©pose Ă©galement des brevets une automobile Ă  roues escamotables, un cadre Ă©lastique et une boĂźte de conserve intĂ©grant un rĂ©chaud. En matiĂšre de bande dessinĂ©e, il a abordĂ© le dessin rĂ©aliste et le dessin humoristique ; il a pratiquĂ© tous les genres biographies, westerns, aventures policiĂšres, sĂ©ries militaires, rĂ©cits de pirate, etc. Ainsi que l'Ă©crit Franklin Dehousse, paradoxalement, sa polyvalence l'a, dans une certaine mesure, desservi ». Comme JijĂ© l'explique lui-mĂȘme, il a toujours Ă©prouvĂ© le besoin de crĂ©er ou de reprendre de nouveaux personnages, de changer de technique ou d'avoir recours Ă  de nouveaux scĂ©naristes Ce qu'il y a de passionnant dans le dessin, c'est d'aller de l'avant, de chercher, de s'obliger Ă  dĂ©couvrir de nouveaux horizons. Commercialement parlant, il faudrait faire le contraire. C'est-Ă -dire travailler jusqu'Ă  ce qu'on ait trouvĂ© une “formule” et l'exploiter au maximum. » Distinction En 1975, Ă  l'initiative de Jean-Maurice Dehousse, dĂ©putĂ© Ă  la Chambre des reprĂ©sentants, JijĂ© fait l'objet d'un film documentaire d'une cinquantaine de minutes dans la sĂ©rie La MĂ©moire singuliĂšre. Le film est diffusĂ© Ă  la Radio-TĂ©lĂ©vision belge le 7 dĂ©cembre 1975. JijĂ© reçoit le prix du jury des prix Saint-Michel assimilĂ© a posteriori au Grand Prix Saint-Michel et le prix Stripschap en 1975 et il est sacrĂ© Grand Prix de la ville d'AngoulĂȘme en 1977. En 2013, l'Ă©dition espagnole de Mon ami Red Jerry Spring reçoit le prix Haxtur de la meilleure histoire courte. Influences Des sources d'inspiration limitĂ©es Virtuose du dessin et grand inventeur de formes, JijĂ© ne connaĂźt guĂšre la bande dessinĂ©e dans sa jeunesse, Ă  l'exception de Tintin et de Bicot de Martin Branner. Il commence Ă  dessiner avec Alex Daoust, un peintre et sculpteur dinantais Ă  qui il dit devoir beaucoup. Plus tard, le peintre nĂ©o-impressionniste LĂ©on Van den Houte lui apprend le dessin japonais », une mĂ©thode consistant Ă  dessiner sans regarder le papier Ă  laquelle il reste trĂšs attachĂ©. La frĂ©quentation des Ă©coles oĂč l'on apprend Ă  dessiner avec des fusains et des modĂšles lui sera trĂšs utile quand il abordera la bande dessinĂ©e rĂ©aliste. En 1969, JijĂ© explique Ă  Philippe Vandooren Pour nous en 1935 ou en 1940, la bande dessinĂ©e Ă©tait une dĂ©couverte ; nous n'Ă©tions pas accoutumĂ©s Ă  ce procĂ©dĂ©, Ă  cette vision des choses [
]. Nous avons dĂ» nous adapter, trouver le “courant” et nous dĂ©barrasser d'une vision “esthĂ©tisante” du dessin. » Il reconnaĂźt avoir subi l'influence d'HergĂ© Ă  ses dĂ©buts. Du reste, sa premiĂšre commande pour Le CroisĂ© est de faire un Tintin ». Le style d'HergĂ© lui semble donc inĂ©vitable. Il s'en Ă©mancipe en 1941, en abordant un genre nouveau avec Don Bosco, biographie au dessin rĂ©aliste. Ce n'est qu'Ă  la fin de la guerre que Franquin et Morris lui font dĂ©couvrir les comics amĂ©ricains et notamment Steve Canyon de Milton Caniff, qui le surprendra beaucoup. JijĂ© admire Ă©galement Terry et les Pirates, repris par George Wunder. L'Ă©cole JijĂ© L'Ă©cole de Marcinelle est au Journal de Spirou, fondĂ© Ă  Marcinelle par Jean Dupuis en 1938, ce que l'Ă©cole de Bruxelles est au Journal de Tintin, lancĂ© par les Éditions du Lombard en 1946. Pendant l'occupation, JijĂ© accueille sous son toit Willy Maltaite, prĂ©sentĂ© par le pĂšre de celui-ci, afin de juger son travail et savoir s'il a un avenir comme dessinateur. JijĂ© l'initie au modelage et au dessin. Will restera trois ans chez les Gillain. AprĂšs la guerre, les Éditions Dupuis souhaitent crĂ©er une Ă©quipe de dessinateurs pour Spirou et lui adressent Eddy Paape, Morris et Franquin, qu'il conseille et qu'il forme. Il hĂ©berge Morris et Franquin dans sa maison de Waterloo et les emmĂšne avec toute sa famille lors de son pĂ©riple aux États-Unis et au Mexique. Dans les annĂ©es cinquante et soixante, de nombreux dessinateurs rendront visite Ă  JijĂ© et travailleront dans son atelier comme Ă©lĂšves ou assistants il collabore avec Herbert Geldhof et Guy Mouminoux sur Gladstone et Valhardi. Il conseille Victor Hubinon pour la reprise de Blondin et Cirage et travaille avec lui sur les deux premiers Ă©pisodes de Buck Danny. Peyo, Pat Mallet, Jean-Claude MĂ©ziĂšres, Derib passent le voir rĂ©guliĂšrement et sollicitent ses avis. Jean Giraud travaille avec lui pendant une annĂ©e sur Jerry Spring, aprĂšs quoi JijĂ© l'adresse Ă  Jean-Michel Charlier qui cherche un dessinateur pour une nouvelle sĂ©rie western dans Pilote ce sera Blueberry. Pour Tanguy et Laverdure, JijĂ© embauche Daniel Chauvin, un jeune dessinateur fĂ©ru d'aviation, pour les dĂ©cors et les avions. Au milieu des annĂ©es soixante, il se lie avec Guy Bara et travaille avec lui sur un projet d'animation de KĂ©kĂ© le perroquet, personnage secondaire de Max l'explorateur. Au bout de deux mois de travail, les deux hommes renoncent en constatant que leur efforts n'ont abouti qu'Ă  une minute de bande d'essai. Selon AndrĂ© Franquin, JijĂ© est non seulement un des meilleurs dessinateurs de Spirou – il ne faut pas oublier qu'il a Ă©tĂ© le chef de file de presque tous les dessinateurs “issus” de cette Ă©poque l'aprĂšs-guerre – mais il Ă©tait aussi une personnalitĂ©, ou plus exactement une personne ». Son influence a Ă©tĂ© dĂ©cisive sur plusieurs gĂ©nĂ©rations d'auteurs, soit qu'ils aient travaillĂ© Ă  ses cĂŽtĂ©s, comme les auteurs sus-citĂ©s, soit que, venus lui soumettre leurs travaux, ils aient bĂ©nĂ©ficiĂ© de ses conseils. Parmi eux, on compte Hermann, Patrice Serres, AndrĂ© Juillard, Christian Rossi... Son influence s'est aussi Ă©tendue Ă  toute une gĂ©nĂ©ration surgie aprĂšs sa mort, tels Yves Chaland ou Serge Clerc qui s'en rĂ©clament dĂšs leurs dĂ©buts. Cependant, dans son entretien avec Philippe Vandooren, JijĂ© exprime un avis mitigĂ© sur ses rapports avec les jeunes dessinateurs Si quelqu'un se trouve avec moi, je m'occupe de lui et je ne fiche plus un clou ! Il m'empĂȘche de travailler. ... Remarquez, il y a quand mĂȘme des exceptions. J'ai travaillĂ© avec des gens trĂšs souples qui faisaient leur boulot et ne m'empĂȘchaient pas de faire le mien. Mais c'est assez rare ... ». Il peut se montrer sĂ©vĂšre Ă  l'Ă©gard de certains jeunes dessinateurs. Fred Funcken raconte que, venu prĂ©senter ses premiers dessins Ă  la World Press, il s'est fait durement recevoir par JijĂ© Il m'a dit que mes planches Ă©taient dĂ©gueulasses, que je n'avais aucun avenir dans ce mĂ©tier et qu'il ne comprenait pas comment on avait pu mĂȘme m'Ă©diter ». Eddy Paape dit de JijĂ© que c'Ă©tait un personnage qui Ă©tait parfois trĂšs fantasque il pouvait ĂȘtre trĂšs bon et puis trĂšs dur ! Il piquait des colĂšres Ă©piques... Il pouvait vous dire un jour " C'est pas mal ton dessin ! " et le lendemain marcher dessus ». Inversement Jean-Claude MĂ©ziĂšres se souvient avec plaisir de sa rencontre avec JijĂ© en 1958, en compagnie de Giraud et de Mallet Il s'est montrĂ© bienveillant. Il a Ă©tĂ© extrĂȘmement gentil avec les gamins que nous Ă©tions. » Les dessinateurs de l'Ă©cole de Marcinelle Franquin, Morris, Will, Tillieux, Roba, JidĂ©hem, Gos
 sont adeptes de la bulle arrondie, oĂč fusent des dialogues simples, joyeux et spontanĂ©s. Pour leur part, leurs confrĂšres et concurrents bruxellois HergĂ©, Edgar P. Jacobs, Jacques Martin
 Ă©crivent des textes plus longs et qui sont plus volontiers didactiques. Philippe Delisle et BenoĂźt Claude considĂšrent cependant cette dichotomie comme artificielle et relĂšvent que JijĂ© a certes formĂ© les jeunes dessinateurs de Spirou Ă  la bande dessinĂ©e humoristique, mais qu'il s'en est lui-mĂȘme dĂ©tournĂ© pendant les annĂ©es cinquante pour se spĂ©cialiser dans un style rĂ©aliste. Du reste le dessinateur Tibet, rĂ©putĂ© faire partie de l'Ă©cole de Bruxelles, considĂšre que son hĂ©ros Ric Hochet doit beaucoup Ă  Valhardi. Hommages Peyo a donnĂ© les traits de Joseph Gillain Ă  un personnage nommĂ© Joseph dans Les Taxis rouges, premiĂšre histoire de sa sĂ©rie BenoĂźt Brisefer. Dans les planches 28 Ă  31 il aide BenoĂźt Brisefer et Monsieur Dussiflard Ă  quitter un navire en leur fournissant un canot pneumatique. Morris fait apparaĂźtre Jerry Spring et Pancho auprĂšs de Lucky Luke sur quatre cases de l'Ă©pisode Sur la piste des Dalton. En juin 1981, le magazine MĂ©tal hurlant publie La Vie Exemplaire de JijĂ©, biographie humoristique de huit pages sous la signature d'Yves Chaland, Serge Clerc et Denis Sire, parodiant Les Belles histoires de l'oncle Paul. Une fresque murale Blondin et Cirage » a Ă©tĂ© inaugurĂ©e Ă  Bruxelles le 18 novembre 1998, sur le pignon de la maison au no 15 de la rue des Capucins, dans le quartier des Marolles. Cette fresque a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par David Vandegeerde et Georges Oreopoulos de l’association Art Mural. Les images proviennent de deux cases de la planche no 9 de l’épisode Blondin et Cirage dĂ©couvrent les soucoupes volantes publiĂ©e dans le Journal de Spirou no 873 du 6 janvier 1955. Le 27 mai 2003, le musĂ©e JijĂ©, financĂ© par des fonds privĂ©s, ouvre ses portes au cƓur de Bruxelles, Ă  l'initiative du collectionneur François Deneyer. Mais des recettes insuffisantes entraĂźnent sa fermeture dĂšs le 27 fĂ©vrier 2005. En mars 2006, le crĂ©ateur du musĂ©e obtient cette fois des fonds publics et ouvre, toujours Ă  Bruxelles, la Maison de la bande dessinĂ©e. Outre l'Ɠuvre de JijĂ©, elle met en scĂšne le travail de nombre de ses collaborateurs de l'Ăąge d'or de la bande dessinĂ©e belge, avec des expositions permanentes et temporaires. JijĂ© est l'un des rares auteurs de bande dessinĂ©e dont les Ɠuvres font l'objet d'une Ă©dition intĂ©grale centrĂ©e sur son nom Tout JijĂ©, en sus des intĂ©grales consacrĂ©es Ă  ses hĂ©ros, exclusifs Jerry Spring ou non Jean Valhardi, Tanguy et Laverdure. Publications Dans Spirou Superman dessin d'aprĂšs Joe Shuster, avec Jerry Siegel scĂ©nario Marc, Hercule moderne, 1939-1941. Superman, Hercule moderne, et Trinette Trinet et Trinette dans l'Himalaya, 1939-1941. Du sang sur la neige, mystĂšre de la clef indoue [sic], 1939. Spirou et Fantasio Le Fils du milliardaire suite d'une histoire commencĂ©e par Rob-Vel, 1940. Spirou vedette de cinĂ©ma, 1940. Spirou chez les esquimaux, 1940-1941. Spirou chez les trappeurs, 1941. Le Pilote rouge, 1943. Spirou et l'aventure, 1944-1945. Happy Christmas ! NoĂ«l 1944, 1944. Les TĂȘtes noires, 1945. La Jeep de Fantasio, 1945-1945. Fantasio et le fantĂŽme, 1946. La Maison prĂ©fabriquĂ©e 5 premiĂšres planches, 1946. Comme une mouche au plafond, 1949. Les Hommes-grenouilles, Ryder d'aprĂšs Fred Harman, 1940-1943. Don Bosco, ami des jeunes, 1941-1942. Repris en 1946-1948. Illustration de la rubrique Notre code d'honneur en action, avec Jean Doisy textes, 1941, 1943. Jean Valhardi Jean Valhardi dĂ©tective dessin, avec Jean Doisy scĂ©nario, 1941-1943. Repris en 1979. Jean Valhardi dĂ©tective, 1944-1946. Valhardi contre le soleil noir, 1956. Le gang du diamant dessin, avec Jean-Michel Charlier scĂ©nario 1957. L'affaire Barnes, 1957-1958. Le mauvais Ɠil dessin, avec Philip Philippe Gillain, scĂ©nario, 1958. Le secret de Neptune, 1959-1960. Rendez-vous sur le Yukon, 1961. Le retour de Jean Valhardi dessin, avec Guy Mouminoux scĂ©nario, 1963. Le grand rush dessin, avec Guy Mouminoux, 1964. Le duel des idoles dessin, avec Guy Mouminoux, Colomb, 1942-1945. Couvertures de numĂ©ros spĂ©ciaux, 1943-1946, 1957. Calendrier 1949, 1948. Baden-Powell, 1948-1950. Blondin et Cirage Blondin et Cirage au Mexique, 1951. Repris en 1982 dans la collection PĂ©chĂ©s de jeunesse. Le nĂšgre blanc, 1951. Repris en 1984 dans la collection PĂ©chĂ©s de jeunesse. Kamiliola, 1952. Repris en 1980 dans la collection PĂ©chĂ©s de jeunesse. Silence, on tourne !, 1953. Repris en 1987. Blondin et Cirage dĂ©couvrent les Soucoupes volantes, 1954-1955. Repris en 1978 dans la collection PĂ©chĂ©s de jeunesse. Le merveilleux NoĂ«l de Blondin et Cirage, Spring Jerry Spring, 1954. Le splendide cavalier dessin, avec Maurice Rosy scĂ©nario, 1954. Repris en 1985. PubliĂ© en album sous le titre Yucca Ranch. Le visage pĂąle, 1955. Repris en album sous le titre Lune d'argent. La rĂ©volution mexicaine, 1955. Repris en album sous le titre Trafic d'armes. La passe des indiens, 1955-1956. La piste du grand nord dessin, avec RenĂ© Goscinny scĂ©nario, 1956. L'or du vieux Lender dessin, avec RenĂ© Goscinny scĂ©nario, 1956. Le ranch de la malchance, 1956-1957. EnquĂȘte Ă  San Juan, 1957. Le testament de l'oncle Tom, 1957. Les trois barbus de Sonoyta dessin, avec Jean Acquaviva scĂ©nario, 1957-1958. Fort Red Stone dessin, avec Philip scĂ©nario, 1958. Le maĂźtre de la Sierra dessin, avec Philip scĂ©nario, 1960. La route de Coronado dessin, avec Jean Giraud assistant dessin et Philip scĂ©nario, 1961. El Zopilote, 1962. Pancho hors-la-loi, 1963. Les broncos du Montana, 1963-1964. Mon ami Red Lover, 1964. Le loup solitaire dessin, avec Daniel Dubois scĂ©nario, 1964. Les vengeurs du Sonora, 1965. Jerry Spring contre dessin, avec Lob scĂ©nario, 1966. Le duel dessin, avec Lob scĂ©nario, 1966-1967. L'or de personne dessin, avec Philip scĂ©nario, 1974. La fille du canyon dessin, avec Philip scĂ©nario, 1976. Le grand calumet dessin, avec Philip scĂ©nario, plus belles histoires de l'Oncle Paul Baden-Powell dessin, avec Octave Joly scĂ©nario, 1957. Charles de Foucauld, conquĂ©rant pacifique du Sahara, 1959. Les mĂ©chants de NoĂ«l dessin, avec Jacques Devos scĂ©nario, histoire de quatre pages, 1964. Docteur Gladstone dessin, avec Herbert dessin et Charles Jadoul scĂ©nario Docteur Gladstone, 1964. Zone interdite, barbaridad !, six gags, 1977. Blanc Casque, Pilote et Super Pocket Pilote Bonux-Boy dessin, avec BenoĂźt Gillain scĂ©nario, sept gags, 1961. Blueberry assistant dessin, avec Jean Giraud dessin et Jean-Michel Charlier scĂ©nario Le cavalier perdu, et Laverdure dessin, avec Jean-Michel Charlier scĂ©nario Mission spĂ©ciale, 1966. Les anges noirs, 1967. Destination Pacifique, 1967-1968. Menace de mort sur Tahiti, 1968. PremiĂšre mission, 1968. Repris dans Super As en 1979. Le grand mirage, 1968. Repris dans Super As en 1979. Lieutenant double bang, 1968. PiĂšge pour un pilote, 1969. Rapt en plein ciel, 1969. Repris dans Super As en 1979. Baroud sur le dĂ©sert, 1969. Le saboteur, 1969. Repris dans Super As en 1979. Contre-espionnage aĂ©rien, 1969. Repris dans Super As en 1979. Les vampires attaquent la nuit, 1970. Station brouillard, 1969. Repris dans Super As en 1979. FrĂ©quence 1969. Repris dans Super As en 1979. Les espions des sables, 1969. Repris dans Super As en 1979. La terreur vient du ciel, dessin, avec Jean-Michel Charlier scĂ©nario Le pirate sans visage co-dessinateur avec Victor Hubinon et Eddy Paape, connection, 1 page, 1972. Qu’est devenu Spassky ?, 3 pages, 1972. Les rois de la pĂ©dale, 4 pages, 1972. Repris dans le Pilote annuel 1973. Le tĂ©lĂ©phone rouge, gag, d'autres revues Les aventures de Jojo, dans La semaine du croisĂ© DĂ©vouement de Jojo, 1936-1937. Les nouvelles aventures de Jojo, 1937-1939. Freddy aux Indes, 1939-1940. Repris en couvertures de La semaine du croisĂ©, 1935-1940. Blondin et Cirage, dans Petits Belges, 1939-1942. El Senserenico dans Les Bonnes SoirĂ©es, 1952 roman dessinĂ© d'aprĂšs un roman sentimental signĂ© Flora Sabeiran, auteur sud-amĂ©ricain probablement imaginaire Bernadette, dans Line, 1958. Les aventures de Bonux-Boy dessin, avec BenoĂźt Gillain scĂ©nario, dans Le Journal de Tintin Bonux-Boy joue au corsaire, 1959. La chasse au trĂ©sor, et Laverdure dessin, avec Jean-Michel Charlier scĂ©nario, dans Le Journal de Tintin Mission derniĂšre chance, 1973. Un DC 8 a disparu, 1973. Les anges noirs, le spĂ©cialiste dessin, avec Philip, dans Johnny le journal de l'Ăąge d'or, 1970 d'aprĂšs le film de Sergio Corbucci Le SpĂ©cialiste ; publication restĂ©e inachevĂ©e, avec l'arrĂȘt du journal aprĂšs le 7e numĂ©ro. Le baron Von Rischönstein chez les Empa–pahutĂ©s, dans un des recueils Super Tintin, 1979. Barbe-Rouge dessin, avec Jean-Michel Charlier scĂ©nario, dans Super As Raid sur la corne d'or, 1979. L'Île des vaisseaux perdus, Jojo, Croisade des enfants Le dĂ©vouement de Jojo, 1937. Réédition Chlorophylle, 1979. Les aventures de Jojo, ?. Réédition Chlorophylle, et Cirage Blondin et Cirage en AmĂ©rique, Averbode, 1942. Réédition Magic Strip, 1985, avec une couverture d'Yves Chaland. Blondin et Cirage contre les gangsters, Averbode, 1946. Réédition Michel Deligne, 1973. Jeunes ailes, Averbode, 1946. Réédition Yann Rudler, 1980, avec une couverture d'Yves Chaland ; Magic Strip, 1984, avec une couverture d'Yves Chaland. Les nouvelles aventures de Blondin et Cirage scĂ©nario, avec Victor Hubinon dessin, Dupuis, 1951. Réédition Michel Deligne, 1977. Blondin et Cirage au Mexique, Dupuis, 1952. Réédition coll. PĂȘchĂ© de Jeunesse » no 15, 1983. Réédition Michel Deligne, 1973. Le nĂšgre blanc, Dupuis, 1952. Réédition coll. PĂȘchĂ© de Jeunesse » no 17, 1984. Kamiliola, Dupuis, 1954. Réédtion coll. PĂȘchĂ© de Jeunesse » no 9, 1980. Silence on tourne, Dupuis, 1954. Les soucoupes volantes, Dupuis, 1956. Réédition coll. PĂȘchĂ© de Jeunesse » no 3, Bosco premiĂšre version, Dupuis, 1943. Jean Valhardi, DupuisPremiĂšre sĂ©rie 1. Jean Valhardi dĂ©tective dessin, avec Jean Doisy scĂ©nario, 1943. 2. Jean Valhardi dĂ©tective 2 dessin, avec Jean Doisy scĂ©nario, 1951. 6. Valhardi contre le Soleil Noir, 1958. 7. Le gang du diamant dessin, avec Jean-Michel Charlier scĂ©nario, 1958. 8. L'affaire Barnes, 1959. 9. Le mauvais Ɠil dessin, avec Philip scĂ©nario, 1960. 10. Le secret de Neptune dessin, avec Philip scĂ©nario, 1961. 11. Rendez-vous sur le Yukon dessin, avec Philip scĂ©nario, 1963. 12. Le retour de Valhardi dessin, avec Dimitri scĂ©nario, 1965. 13. Le grand rush dessin, avec Guy Mouminoux scĂ©nario, 1965. DeuxiĂšme sĂ©rie Les volumes 6 Ă  13 sont rééditĂ©s avec les numĂ©ros, successivement, 1, 2, 4, 7, 8, 9, 11 et 12. 13. Le duel des idoles dessin, avec Guy Mouminoux scĂ©nario, clef hindoue, Dupuis, 1944. Réédition Michel Deligne, 1973. Christophe Colomb, Dupuis, 1946. Réédition partielle redessinĂ©e par Laurent Gillain, HĂ©lyode, 1992. Emmanuel dessin, avec Balthasar scĂ©nario, Dupuis, 1947. Spirou et Fantasio Spirou et l'aventure, Dupuis, 1948. Baden-Powell, Dupuis, 1950. Réédition coll. Histoires en bandes dessinĂ©es » no 9 et 10, 1981. Don Bosco seconde version, Dupuis, 1950. Réédition coll. Figures de proue », 1990. Les hommes grenouilles et Comme une mouche au plafond dans Spirou et Fantasio t. 3 Les chapeaux noirs, Dupuis, 1952. Jerry Spring, Dupuis Golden Creek Le secret de la mine abandonnĂ©e, 1955. Yucca Ranch dessin, avec Maurice Rosy scĂ©nario, 1955. Lune d'argent, 1956. Trafic d'armes, 1957. La passe des indiens, 1957. La piste du grand nord dessin, avec RenĂ© Goscinny scĂ©nario, 1958. Le ranch de la malchance, 1959. Les 3 barbus de Sonoyta dessin, avec Jean Acquaviva scĂ©nario, 1959. Fort Red Stone dessin, avec Philip scĂ©nario, 1960. Le maĂźtre de la Sierra dessin, avec Philip scĂ©nario, 1962. La route de Coronado dessin, avec Philip scĂ©nario, 1962. Et Zopilote, dessin, avec Philip scĂ©nario, 1964. Pancho hors-la-loi, 1964. Les Broncos du Montana, 1965. Mon ami Red dessin, avec Philip scĂ©nario, 1965. Contient Ă©galement Le loup solitaire dessin, avec Daniel Dubois scĂ©nario. La fille du canyon, dessin, avec Philip scĂ©nario, 1977. La grand calumet, dessin, avec Philip scĂ©nario, 1978. Duel, dessin, avec Lob scĂ©nario, 1984. Les vengeurs du Sonora, 1985. Jerry contre KKK, dessin, avec LobscĂ©nario, 1986. L'or de personne, dessin, avec Philip scĂ©nario, Casque, Dupuis, 1956. Réédition coll. Meilleurs rĂ©cits du journal de Spirou » no 7, 1982. Charles de Foucault, Dupuis, 1959. Rééditions coll. Histoires en BD » no 14, 1984 et coll. Figures de Proue », 1990. Tanguy et Laverdure dessin, avec Jean-Michel Charlier scĂ©nario Dargaud 9. Les anges noirs, 1968. 10. Mission spĂ©ciale, 1968. 11. Destination Pacifique, 1969. 12. Menace sur Mururoa, 1969. 13. Lieutenant Double-Bang, 1970. 14. Baroud sur le dĂ©sert, 1970. 15. Les vampires attaquent la nuit, 1971. 16. La terreur vient du ciel, 1971. 17. Mission derniĂšre chance, 1972. 18. Un DC-8 a disparu, 1973. Fleurus La mystĂ©rieuse escadre Delta, 1979. RééditĂ© en numĂ©ro 5 de l'Ă©dition Novedi – – Hachette OpĂ©ration tonnerre, 1981. PremiĂšres missions, 1981. Station brouillard, destin de Bernadette, Fleurus, 1979. Zone interdite, Phigi-Jonas, 1980. Barbe-Rouge dessin, avec Jean-Michel Charlier scĂ©nario 18. Raid sur la corne d'or, avec son fils Laurent Gillain dit Lorg assistant dessin, Fleurus, 1979. 19. L'Île des vaisseaux perdus, avec Lorg assistant dessin, Fleurus, 1980. 21. Les Disparus du Faucon noir, avec Christian Gaty assistant dessin, Novedi Belgique – Hachette France, Senserenico, Michel Deligne, 1982, d'aprĂšs une histoire de Flora Sabeiran, paru dans Les Bonnes SoirĂ©es en 1952. Sitting Bull, BĂ©dĂ©sup, 1982. Tristan et Tritinette dans l'Himalaya, Magic Strip, 1984, avec une couverture d'Yves À partir de 1991, Dupuis réédite l’Ɠuvre intĂ©grale de JijĂ©, classĂ©e par date et non uniquement par sĂ©rie. 1991 Tout JijĂ©, 1951-1952, tome 1 1992 Tout JijĂ©, 1952-1953, tome 2 1992 Tout JijĂ©, 1954-1955, tome 3 1993 Tout JijĂ©, 1955-1956, tome 4 1993 Tout JijĂ©, 1956-1957, tome 5 1994 Tout JijĂ©, 1957-1958, tome 6 1994 Tout JijĂ©, 1958-1959, tome 7 1995 Tout JijĂ©, 1960-1961, tome 8 1995 Tout JijĂ©, 1961-1963, tome 9 1996 Tout JijĂ©, 1963-1964, tome 10 1996 Tout JijĂ©, 1964-1965, tome 11 1997 Tout JijĂ©, 1965-1967, tome 12 1997 Tout JijĂ©, 1974-1977, tome 13 2000 Tout JijĂ©, 1948-1950, tome 14 2000 Tout JijĂ©, 1945-1947, tome 15 2000 Tout JijĂ©, 1938-1940, tome 16 2004 Tout JijĂ©, 1941-1942, tome 17 2010 Tout JijĂ©, 1942-1945 / 1944-1945, tome 18Notes et rĂ©fĂ©rences Notes RĂ©fĂ©rences Voir aussi Bibliographie Michel Baudson et Yvan Delporte, La bande Ă  4 ou la Victoire de Waterloo, Marcinelle, Dupuis, 1981, 46 p. Michel BĂ©ra, Michel Denni et Philippe Mellot, BDM - TrĂ©sors de la bande dessinĂ©e 2005-2006, Paris, Éditions de l'Amateur, dĂ©cembre 2004, 1039 p. ISBN 2-85917-410-9 Evariste Blanchet, Jerry Spring, ou la quintessence du western franco-belge », Les Influences,‎ 27 aoĂ»t 2012 Evariste Blanchet, Jerry Spring, boy-scout de l'Ouest », Bananas n°5,‎ 2013 Collectif, JijĂ© - Le dossier Joseph Gillain » », Schtroumpf - Les Cahiers de la bande dessinĂ©e n°39,‎ 1979 Philippe Delisle et BenoĂźt Glaude, JijĂ© - L'autre pĂšre de la bd franco-belge, Montrouge, 23 mai 2019, 180 p. ISBN 978-2-917837-33-7 Laurent Demoulin, Savoureuse archĂ©ologie de la bande dessinĂ©e » À propos de la réédition de Spirou et L'aventure, Culture le magazine en ligne de l'universitĂ© de LiĂšge,‎ fĂ©vrier 2011lire en ligne François Deneyer, Quand Gillain raconte JijĂ©, Charleroi, Éditions Dupuis, fĂ©vrier 2014, 400 p. ISBN 978-2-8001-6073-3 François Deneyer, Joseph Gillain, une vie de bohĂšme, Bruxelles, MusĂ©e JijĂ© asbl, 16 novembre 2020, 448 p. ISBN 978-2-9601892-1-6 Franklin Dehousse et Guy Goetgebuer, Joseph Gillain prĂ©sente JijĂ© - Vous avez dit BD..., Marcinelle-Charleroi, Éditions Dupuis, coll. Grands auteurs », 1983, 80 p. ISBN 2-8001-0829-0 Hugues Dayez, Le duel Tintin - Spirou, Bruxelles, Tournesol Conseils SPRL - Éditions Luc Pire, 1997, 255 p. ISBN 2-930088-49-4 Philippe Vandooren, Franquin/JijĂ© - CrĂ©ateur de bandes dessinĂ©es, Charleroi, Éditions Niffle, 2001 1re Ă©d. 1969, 94 p. ISBN 2-87393-023-3 Alain Van Passen, Survol d'une carriĂšre JijĂ© dans les journaux belges, in SpĂ©cial JijĂ©, RTP 33, 1975, p. 3-13. AndrĂ© Leborgne, Joseph Gillain et l'Afrique, in SpĂ©cial JijĂ©, RTP 33, 1975, p. 14-15. Jean-Maurice Dehousse, Jacques Hansenne, AndrĂ© Leborgne, De Gillain Ă  JijĂ© 1914-1949 interview, in SpĂ©cial JijĂ©, RTP 33, 1975, p. 21-36. AndrĂ© Leborgne, JijĂ© et l'aviation française, in SpĂ©cial JijĂ©, RTP 33, 1975, p. 37-39. Alain Van Passen, Bibliographie gĂ©nĂ©rale les Ɠuvres de JijĂ©, in SpĂ©cial JijĂ©, RTP 33, 1975, p. 42-56. Spirou no 2204, 4 pages de bio et de tĂ©moignages Ă  l'occasion de sa mort10 04 1980 JijĂ©, illustrateur, par Dany Evrard et Michel Roland, in Le collectionneur de BD no 16 1992 Henri Filippini, Je me souviens de JijĂ© », dBD, no 7,‎ novembre 2006, p. 94-95. Yann et Schwartz, Gringos locos, Charleroi, Éditions Dupuis, janvier 2012, 47 p. ISBN 978-2-8001-5300-1> À noter que les intĂ©grales Dupuis Tout JijĂ© proposent toutes du matĂ©riel bibliographique en sus des histoires. Documentaires La MĂ©moire singuliĂšre - JijĂ© d'AndrĂ© Romus 1975, Centre RTB, LiĂšge. Sur les traces de Joseph Gillain, dit JijĂ©, de Jean-Baptiste Gallot 2003, 36 minutes. Joseph Gillain peintures et sculptures de Jean-Baptiste Gallot vernissage de l’exposition Ă  la maison de la bande dessinĂ©e Ă  Bruxelles 2010, 15 connexes Bande dessinĂ©e de JijĂ© Liens externes Ressources relatives Ă  la bande dessinĂ©e BD Gest' it Fondation Franco Fossati en + nl Lambiek Comiclopedia Ressources relatives aux beaux-arts Delarge en BĂ©nĂ©zit nl + en RKDartists Maison de la bande dessinĂ©e qui fait suite Ă  l'ancien musĂ©e JijĂ© en 2006 situĂ© Ă  Bruxelles. Portail de la bande dessinĂ©e francophone Portail de Spirou Portail de l’humour Ce contenu est mis Ă  disposition selon les termes de Licence Creative Commons Attribution - Partage dans les MĂȘmes Conditions Article JijĂ© de WikipĂ©diaContributeurs voir la liste
Lesannées d'absence de son pÚre sont autant de colÚre accumulée qui ne demande qu'à exploser. Pendant trois mois, ils auront chacun un objectif. Pour Renaud, celui d'aller à la
Les cookies sur Nous respectons votre vie privĂ©e, et n'utilisons que des cookies internes indispensables au fonctionnement du site. En savoir plus Fermer BDGest Bedetheque BDGest Online AccĂšs pro Version mobile S'inscrire Connexion ©Calmann-LĂ©vy 2021 Fourcade Album créé dans la bedetheque le 08/02/2021 DerniĂšre modification le 09/02/2021 Ă  1842 par jr5902 Une BD de ClĂ©mentine Fourcade chez Calmann-LĂ©vy Graphic - 2021 01/2021 06 janvier 2021 166 pages 978-2-7021-8216-1 Format normal 416028 Entre Renaud et son fils Tom, c’est l’incomprĂ©hension. À 17 ans, l’adolescent semble glisser sur une mauvaise pente Ă©chec scolaire, violence, drogue... Convaincu que son fils doit rompre avec son environnement toxique, Renaud lui propose une aventure extraordinaire la traversĂ©e Ă  cheval des steppes du Kirghizistan. Mais pour Tom, ce voyage est loin d’ĂȘtre une Ă©popĂ©e fantastique. Les annĂ©es d’absence de son pĂšre sont autant de colĂšre accumulĂ©e qui ne demande qu’à exploser. Pendant trois mois, ils auront chacun un objectif. Pour Renaud, celui... Lire la suite Note des lecteurs Currently 1 2 3 4 5 6 Note 1 vote DĂ©tail de l'Ă©dition La SĂ©rie Les petites annonces . Dans les pas du fils BDGest Comme neuf Poster un avis sur cet album Toutes les Ă©ditions de cet album
Dansles pas du fils - Livre - Entre Renaud et son fils Tom, c'est l'incomprĂ©hension. À 17 ans, l'adolescent semble glisser sur une mauvaise pente : Ă©chec scolaire, violence,
La SĂ©rie Albums Dans les Pas du Fils Ils ont travaillĂ© sur la SĂ©rie Dans les Pas du Fils Prix public 17,50 € Paru le 20 Janvier 2021 Album BD de la SĂ©rie Dans les Pas du Fils Dessin ClĂ©mentine Fourcade ScĂ©nario ClĂ©mentine Fourcade D'aprĂšs Tom François , Renaud François Editeur CALMANN-LEVY Collection CALMANN-LEVY GRAPHIC Genre Documentaire-EncyclopĂ©die Public Ados-Adultes EAN 9782702182161 Album BD en couleur, Couverture Souple avec Rabats En mm largeur 211, hauteur 281, Ă©paisseur 16 168 pages Ce qu'en dit l'Ă©diteur ..... Entre Renaud et son fils Tom, c’est l’incomprĂ©hension. À 17 ans, l’adolescent semble glisser sur une mauvaise pente Ă©chec scolaire, violence, drogue...Convaincu que son fils doit rompre avec son environnement toxique, Renaud lui propose une aventure extraordinaire la traversĂ©e Ă  cheval des steppes du pour Tom, ce voyage est loin d’ĂȘtre une Ă©popĂ©e fantastique. Les annĂ©es d’absence de son pĂšre sont autant de colĂšre accumulĂ©e qui ne demande qu’à exploser. Pendant trois mois, ils auront chacun un objectif. Pour Renaud, celui d’aller Ă  la rencontre de son fils. Et pour Tom, de dĂ©couvrir son pĂšre, mais aussi l’adulte qu’il veut devenir. Les internautes ont commandĂ© avec ..... L'avis des .... Pas encore de critiques, soyez le premier Ă  donner votre avis ! Cliquez ici pour mettre votre avis !!!!
Monavis : « Dans les pas du fils » nous livre le rĂ©cit d’expĂ©dition d’un pĂšre qui va tout mettre en Ɠuvre pour sauver son fils de 17 ans de la mauvaise pente sur laquelle

Bande dessinĂ©e Un projet d’exposition de quinze planches tirĂ©es de l’album de Thomas Mathieu a provoquĂ© de vifs dĂ©bats entre Ă©lus locaux UMP et PS. Censure artistique ou simple bavure administrative ? Le petit monde de la bande dessinĂ©e est en Ă©moi en raison de la non-tenue d’une exposition qui aurait dĂ» – ou pu, toute la nuance est lĂ  – ĂȘtre organisĂ©e Ă  Toulouse, mardi 25 novembre, dans le cadre de la JournĂ©e internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. TirĂ©es de l’album Les Crocodiles Le Lombard de l’auteur belge Thomas Mathieu, quinze planches traitant du harcĂšlement et du sexisme ordinaire – rĂ©alisĂ©es Ă  partir de tĂ©moignages rĂ©els – auraient en tout cas choquĂ© des reprĂ©sentants de la ville en raison de leur vulgaritĂ© » et de leur immoralitĂ© ». DĂ©battue la semaine derniĂšre au sein de la CommunautĂ© urbaine de Toulouse MĂ©tropole, l’affaire est, depuis, l’objet d’une vive polĂ©mique entre les Ă©lus locaux de l’UMP et ceux du PS. Un rassemblement est, par ailleurs, organisĂ© ce mardi en fin d’aprĂšs-midi dans le centre-ville Ă  l’initiative d’Europe Ecologie Les Verts. L’histoire commence il y a deux mois quand la mission EgalitĂ© de la mairie de Toulouse dĂ©cide de monter un important carrefour » sur la thĂ©matique des violences faites aux femmes devant se dĂ©rouler en plein air, square Charles-de-Gaulle, Ă  deux pas de la place du Capitole. Une vingtaine de projets d’expositions arrive sur le bureau de l’élue en charge du projet, Julie Escudier UMP, dont celui de Thomas Mathieu. L’auteur bruxellois n’a en fait rien demandĂ©. Il a Ă©tĂ© sollicitĂ© par les services municipaux afin d’envoyer les fichiers numĂ©riques de quinze pages – choisies par ses interlocuteurs – pour qu’elles soient ensuite reproduites et installĂ©es en extĂ©rieur. Le fait qu’il n’ait pas participĂ© Ă  la sĂ©lection des planches en question a lĂ©gitiment fait croire Ă  Thomas Mathieu que l’accrochage se ferait. Jamais le maire n’est intervenu » Que nenni. Le projet d’une exposition Crocodiles est pourtant bel et bien prĂ©sentĂ© pour information, dĂ©but octobre, devant la commission CohĂ©sion sociale de Toulouse MĂ©tropole, l’installation pouvant potentiellement ĂȘtre mise Ă  disposition par la suite aux communes de l’agglomĂ©ration. Un devis est mĂȘme communiquĂ©. Un mois plus tard, le projet revient devant le bureau de la commission qui l’enterre alors dĂ©finitivement au grand dam des Ă©lus socialistes. Ceux-ci prĂ©tendent avoir entendu une Ă©lue UMP, Laurence Katzenmayer, dĂ©noncer la vulgaritĂ© » et le caractĂšre immoral » de la bande dessinĂ©e. Ce que l’intĂ©ressĂ©e nie en partie aujourd’hui Si les Ă©changes durant cette rĂ©union ont bien portĂ© sur le caractĂšre provocateur et parfois vulgaire de certains textes, je n'ai jamais parlĂ© d’immoralitĂ© pour indiquer mes rĂ©serves sur ce projet ». D’aprĂšs le PS, Mme Katzenmayer aurait alors rĂ©clamĂ© l’arbitrage du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc UMP. Jamais le maire n’est intervenu pour dire quoi que ce soit dans ce dossier », proteste de son cĂŽtĂ© Julie Escudier. La municipalitĂ©, d’aprĂšs elle, n’aurait en fait jamais donnĂ© son accord » pour le montage de cette exposition, comme en tĂ©moigne son absence sur les affiches et autres flyers dĂ©taillant le programme des manifestations et qui ont Ă©tĂ© imprimĂ©s il y a bien longtemps ». Des arguments qui ne convainquent pas le groupe socialiste de Toulouse MĂ©tropole Quand le projet d’exposition a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en commission, il Ă©tait au stade de la finalisation. Ce n’était plus qu’une formalitĂ© », appuie l’un de ses reprĂ©sentants. Sexisme ordinaire et harcĂšlement de rue L’affaire a manifestement Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e par deux courtes histoires initialement sĂ©lectionnĂ©es. La premiĂšre met en scĂšne deux femmes qui s’embrassent et qui se font agresser verbalement par un homme Hey les lesbiennes, vous voulez ma bite dans votre cul ? » La seconde dĂ©crit la sodomie forcĂ©e d’une femme par son compagnon. Ces deux rĂ©cits, comme tous ceux figurant dans son livre, ont Ă©tĂ© dessinĂ©s Ă  partir de tĂ©moignages que Thomas Mathieu a recueillis auprĂšs d’amies et d’internautes Ă  qui il a demandĂ© de raconter des histoires liĂ©es au sexisme ordinaire et au harcĂšlement de rue. Afin d’insister sur l’aspect prĂ©dateur des agresseurs, l’illustrateur a reprĂ©sentĂ© les hommes sous les traits de crocodiles. Thomas Mathieu reconnaĂźt volontiers le caractĂšre cru de ses histoires Je ne mettrai pas mon album dans les mains d’un petit enfant », dit-il. Les accusations de vulgaritĂ© dont il est fait Ă©cho le navrent profondĂ©ment en revanche Il est dĂ©licat pour une victime qui m’a confiĂ© son histoire et dont j’ai fidĂšlement reproduit les propos d’entendre dire que telle planche est vulgaire », se dĂ©sole-t-il. Les deux histoires qui ont choquĂ© traitent par ailleurs de la lesbophobie et du viol conjugal Des thĂšmes qui posent problĂšme dans la sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui, poursuit l’auteur. On voit deux femmes se tenir la main dans la premiĂšre. Je me demande si ce n’est pas cela, finalement, qui est trouvĂ© immoral et pornographique. Ce serait grave. » FrĂ©dĂ©ric Potet

Feuilletezun extrait de Les fils d'el topo tome 1 de Alexandro Jodorowsky, Jose Ladronn recevez la lettre heBDo: les derniÚres infos du 9Úme art, les parutions qu'il ne fallait pas rater et celles qu'il ne faudra pas manquer ! 5 avis. 3.60 . 3.60. 3.60. basé sur 5 notes. Je déteste Bof Pas mal J'aime J'adore. Rédiger un avis. Patrick de BDfugue

Ludwig Van Beethoven, un des plus grands compositeurs et un des plus grands maĂźtres de la musique classique, est mis en image par deux grands auteurs de bande dessinĂ©e, RĂ©gis Penet pour La boĂźte Ă  Bulles et MikaĂ«l Ross chez Dargaud. Beethoven – Le prix de la libertĂ© 1806, Beethoven a 36 ans et vit chez son ami le Prince Lichnowsky. Sa surditĂ© est de plus en plus importante et pourtant son gĂ©nie explosera quelques annĂ©es plus tard. Beethoven est un homme fier, libre, orgueilleux et indomptable. Mais c’est loin des fastes et du confort de la vie chez le prince qu’il va crĂ©er ses plus belles Ɠuvres. RĂ©gis Penet nous dĂ©crit l’homme au delĂ  du musicien. Il nous livre sa vie sans concession, sans filtre, sans jamais vouloir se plier aux injonctions, mĂȘme des personnes qui lui sont le plus proche. Il prĂ©fĂšre partir pour tout simplement rester en cohĂ©rence avec ses idĂ©es. Graphiquement, l’auteur nous gratifie de magnifiques dessins en noir et blanc qui traduisent Ă  merveille les Ă©motions et les sentiments des protagonistes. De plus en contant cette histoire Ă  travers le prisme du regard du fils du prince, cela rend le rĂ©cit encore plus fort.. Le noir et blanc est terriblement efficace pour ce roman graphique qui nous fait dĂ©couvrir un homme qui n’a fait aucune concession durant toute sa vie. Une lecture instructive, engagĂ©e, au graphisme remarquable. À noter, la bande son de l’ouvrage est disponible en Ă©coute sur Deezer. Ludwig et Beethoven À sept ans, Ludwig est dĂ©jĂ  un prodige. Mais son pĂšre, alcoolique et un peu violent, n’a foi qu’en Mozart. Alors le jeune garçon NE doit PAS jouer ses propres compositions. Pourtant, quand il le fait, la musique inonde le monde avec douceur, comme une vague d’émotion qui dĂ©ferle sur ceux qui l’écoutent. Du haut de son jeune Ăąge, malgrĂ©, un fort caractĂšre, il a encore bien des choses Ă  apprendre. Pour devenir, Beethoven, il va devoir se construire lui-mĂȘme, entre rencontres heureuses, dĂ©convenues et histoires d’amour, Ludwig va petit Ă  petit Ă©clore aux yeux du monde. Vous connaissez, au moins de nom, Ludwig Van Beethoven le compositeur et pianiste allemand. Ou alors vous avez sĂ»rement entendu l' »Ode Ă  la joie » et le dĂ©but de la 5Ăšme Symphonie, le fameux pom pom pom pom ». C’est un mythe, un contemporain de Mozart et pourtant MikaĂ«l Ross le rend humain Ă  travers cette BD. MikaĂ«l Ross est un auteur peu connu en France, pourtant il a Ă©crit et dessinĂ© le merveilleux Apprendre Ă  tomber » qui se dĂ©roule Ă  Neuerkerode dans un centre expĂ©rimental unique en Europe pour les handicapĂ©s mentaux. La musique classique, je n’aime pas !!! Beethoven de nom et encore !!! Vous n’avez pas besoin finalement d’ĂȘtre un fĂ©ru de musique classique ou de ce musicien de gĂ©nie pour aimer cette BD car, avant tout, elle nous montre le garçon qui grandit dans un cadre pas aussi simple que l’on peut croire. Un jeune homme qui se bat pour son avenir, pour devenir une figure incontournable de la musique classique. Un album Ă  dĂ©couvrir, un trĂšs grand plaisir de lecture, une trĂšs intelligente approche de l’auteur. Deux interprĂ©tations du grand Beethoven Un seul Ludwig Van Beethoven mais deux visions de ce compositeur de gĂ©nie. Plus que deux visions, ce sont bien deux interprĂ©tations et deux parties de sa vie totalement diffĂ©rentes. Avec ces deux lectures, qui se croisent et se complĂštent, on en apprend plus sur l’enfant puis l’homme qu’il est devenu. Le traitement est diffĂ©rent concernant l’histoire et la scĂ©narisation mais il l’est Ă©galement en ce qui concerne la vision graphique. LĂ  oĂč RĂ©gis Penet choisit un noir et blanc trĂšs rĂ©aliste, MikaĂ«l Ross, lui, a choisi l’explosion des couleurs avec des personnages plus figurĂ©s. Bref, deux trĂšs belle approches pour mieux connaĂźtre ce grand maĂźtre de la musique classique. Article postĂ© le mardi 06 juillet 2021 par Yoann Debiais Ludwig et Beethoven Auteur et Dessinateur MikaĂ«l Ross Éditeur Dargaud Prix 19,99 € Parution 04 juin 2021 ISBN 9782205088960 RĂ©sumĂ© de l’éditeur Petit-fils et fils de musicien, mais un pĂšre alcoolique et endettĂ© qui veut surtout tirer profit de ses talents. Une mĂšre aimante qui meurt quand il a dix-sept ans. Un talent brut extraordinaire mais une prime Ă©ducation musicale lacunaire. Compositeur rĂ©volutionnaire atteint de surditĂ© prĂ©coce
 Tout, chez Ludwig van Beethoven, relĂšve d’une extrĂȘme dualitĂ©, d’un destin au mieux compliquĂ©, au pire contrariĂ©. Mikael Ross cette jeunesse d’un gĂ©nie avec une Ă©nergie folle et une vraie virtuositĂ©. Beethoven – Le prix de la libertĂ© Auteur et Dessinateur RĂ©gis Penet Éditeur La boĂźte Ă  Bulles Prix 22 € Parution 19 Mai 2021 ISBN 9782849534014 RĂ©sumĂ© de l’éditeur Dites aussi aux Français qu’il reste un homme en Autriche qui ne leur est pas soumis et qu’il ne porte aucun titre ! ». 1806, Beethoven a 36 ans et rĂ©side au palais du prince Alois von Lichnowsky, son ami et mĂ©cĂšne, oĂč il va nouer une amitiĂ© avec le jeune fils du prince, Eduard. C’est le temps des grandes conquĂȘtes napolĂ©oniennes et l’Autriche est dĂ©sormais occupĂ©e par les troupes françaises. Pour montrer aux officiers français qu’il reçoit Ă  dĂźner, ce que reste un prince d’Autriche », von Lichnowsky met un point d’honneur Ă  ce que le compositeur joue devant ses hĂŽtes. Mais Beethoven refuse de faire montre de son talent. Par insoumission, non seulement Ă  l’égard des vainqueurs, ces serviteurs de la tyrannie » mais Ă©galement Ă  l’égard de son protecteur qui veut l’exhiber. Il est et restera un homme libre ! À travers le rĂ©cit de cette journĂ©e particuliĂšre, RĂ©gis Penet fait oeuvre biographique et dresse un portrait saisissant de l’ours des salons » un gĂ©nie sĂ»r de son talent, indomptable et Ă©pris de libertĂ©. Instructif, Ă©mouvant
 tout simplement magnifique ! À propos de l'auteur de cet article Yoann Debiais Yoann Debiais est un amoureux de la bande dessinĂ©e depuis de nombreuses annĂ©es. Le temps et les rencontres lui ont permis de s'ouvrir Ă  des lectures plus humaines et plus profondes. Il partage sa passion sur Instagram sous le compte livressedesbulles. N'hĂ©sitez pas Ă  dĂ©couvrir son univers fait de partages. En savoir

Aunom du fils, tome 1 de la sĂ©rie de BD Michel Vaillant - Saison 2 - Éditions Dupuis. Louca “Avant de lancer une OPA, je lis toujours une BD Dupuis !”. - Largo Winch “Au moins ici, je ne risque pas de me faire dĂ©zinguer par un blork !”. - Le petit barbare, Game Over “TĂ©lĂ©chaaaaargez les dossiers pĂ©dagogiques, ils sont supers !”.

Huit jurons et une femme nue. VoilĂ  Ă  quoi est rĂ©duit par une Ă©cole aux Etats-Unis Maus », le chef-d’Ɠuvre dans lequel Art Spiegelman dĂ©crit comment ses parents ont survĂ©cu aux camps de la mort. Dans ce roman graphique, les juifs sont les souris, les Polonais des cochons et les nazis - dont la pratique du bannissement de livres et de l’autodafĂ© crĂ©e un parallĂšle embarrassant aujourd’hui - sont des chats. Faisant mentir l’idĂ©e reçue que la BD est un art populaire de mauvaise qualitĂ©, le livre avait Ă©tĂ© bardĂ© de prix littĂ©raires, jusqu’au prix Pulitzer en 1992. Un palmarĂšs, qui, manifestement, n’a pas plus Ă©mu que ça le conseil d’administration de cette Ă©cole du Tennessee, qui a tranchĂ©, Ă  l’unanimitĂ©, en faveur de sa suppression des programmes de classes de 4e. En cause ? Son utilisation de l’expression God Damn » putain » et des dessins de photos nues » de femmes, selon le procĂšs-verbal d’une rĂ©union survenue le 10 janvier, rapportĂ© par The Tennessee Holler » et le Guardian ».Art Spiegelman Je n’ai plus envie d’illustrer d’histoires oĂč il est question de juifs ou de souris » On trouve un langage grossier et rĂ©prĂ©hensible dans ce livre », dĂ©clare le directeur de l’école, Lee Parkison, en ouverture de la session dont l’absurditĂ© n’est pas sans rappeler les meilleurs Ă©pisodes de South Park ». J’ai consultĂ© notre avocat [
] Nous avons dĂ©cidĂ© que la meilleure façon de corriger ou de gĂ©rer le langage de ce livre Ă©tait de le caviarder [
] pour nous dĂ©barrasser des huit jurons et de l’image de la femme ».La suite aprĂšs la publicitĂ©Un autre membre du conseil, Tony Allman, renchĂ©rit sur ce contenu vulgaire et inappropriĂ© », faisant valoir que Nous n’avons pas besoin de promouvoir ce genre de choses ». Je ne nie pas que c’était horrible, brutal et cruel », dĂ©clare Allman en rĂ©fĂ©rence au meurtre de six millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais voilĂ  On y voit des gens pendus, des gens en train de tuer des enfants, pourquoi le systĂšme Ă©ducatif promeut-il ce genre de choses ? Ce n’est ni sage ni sain ». Et Allman d’étaler sa science en gĂ©nocide comme en illustration Je me trompe peut-ĂȘtre, mais ce gars a bossĂ© pour Playboy ». Spiegelman a bien publiĂ© des BD dans Playboy » dans les annĂ©es 1980, bien que ceci nous semble furieusement hors sujet. Pour Allman, c’est un motif d’indignation supplĂ©mentaire Nous le laissons dessiner dans des livres pour des Ă©lĂšves de primaire ».SiĂ©geant Ă©galement au conseil, Mike Cochran va dans le mĂȘme sens, s’étonnant particuliĂšrement de la scĂšne de suicide [la mĂšre d’Art Spiegelman s’est donnĂ© la mort quand il avait 20 ans, Nous parlons d’enseigner l’éthique Ă  nos enfants, et cela commence par une conversation entre le pĂšre et le fils Ă  propos du moment oĂč le pĂšre a perdu sa virginitĂ©. Ce n’est pas explicite mais c’est lĂ -dedans. On voit des photos de nu, le rasoir, la lame avec laquelle la maman se coupe. Tu la vois allongĂ©e une mare de son propre sang. [
] Quand je l’ai lu, j’ai trouvĂ© que c’était un livre correct jusqu’à la fin. Enfin, j’ai trouvĂ© la fin stupide, si je suis totalement honnĂȘte. Beaucoup de jurons viennent du fils qui insulte son pĂšre, donc je ne pense pas que ça enseigne quoi que ce soit d’éthique Ă  nos enfants. C’est mĂȘme l’opposĂ©, au lieu de traiter son pĂšre avec respect, il traite son pĂšre comme s’il Ă©tait la victime. Nous n’avons pas besoin de ça pour enseigner l’Histoire Ă  nos enfants. [
] Nous pouvons leur dire exactement ce qui s’est passĂ©, mais nous n’avons pas besoin de la nuditĂ© et tout ça. Ce n’est pas comme si c’était le seul livre existant. » Bien que Julie Goodin, directrice adjointe prĂ©sente Ă  cette rĂ©union, tente de nuancer les propos de ses collĂšgues Je peux parler d’Histoire, j’étais professeur d’histoire et il n’y a rien de joli dans l’Holocauste et pour moi, c’est une excellente façon de dĂ©peindre une pĂ©riode horrible de l’Histoire », le conseil dĂ©cide de voter pour l’interdiction pure et dure du roman graphique de leur Ă©tablissement, qui a ceci de pratique qu’il Ă©vite les problĂšmes liĂ©s au droit d’auteur que pose le AUSSI > Art Spiegelman dit tout sur Maus »La suite aprĂšs la publicitĂ© Le Tennessee est manifestement fou »Dans une interview Ă  CNBC mercredi, Art Spiegelman s’est dit totalement dĂ©concertĂ© ». J’en reste bouche bĂ©e », a dĂ©clarĂ© l’auteur de 73 ans, estimant la dĂ©cision du conseil d’administration orwellienne ». J’ai rencontrĂ© tellement de jeunes qui ont appris des choses grĂące Ă  mon livre », a-t-il ajoutĂ©. Puis Je comprends aussi que le Tennessee est manifestement fou. Il se passe quelque chose de trĂšs, trĂšs dĂ©traquĂ© lĂ -bas. »Sur Twitter, l’auteur Neil Gailman est encore plus direct Il n’existe qu’un seul type de personnes capables d’interdire Maus, quel que soit le nom qu’ils se donnent ces jours-ci ». L’écrivain Yair Rosenberg a pour sa part Ă©crit Un conseil d’administration d’une Ă©cole du Tennessee a votĂ© l’interdiction du roman graphique Maus, laurĂ©at du prix Pulitzer qui raconte l’Holocauste avec des dessins de souris, parce qu’on y trouvait des mots et des images inappropriĂ©s. Je leur souhaite bonne chance dans leur quĂȘte d’un contenu sain et familial sur l’Holocauste ». Le propriĂ©taire d’une librairie s’est quant Ă  lui proposĂ© d’offrir des exemplaires de Maus » aux familles qui vivraient dans le secteur de l’école en AUSSI > Comment la BD a montrĂ© la ShoahCette triste nouvelle survient alors que, sous l’impulsion de groupes conservateurs, les campagnes d’interdiction d’ouvrages portant sur le racisme ou la communautĂ© LGBTQ + s’intensifient aux Etats-Unis. Pendant ce temps, on cĂ©lĂšbre ce 27 janvier le 77e anniversaire de la libĂ©ration des camps d’Auschwitz.

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