Commentextraire le parfum dune fleur. Mais une fois que les fleurs meurent, le parfum va avec. Le lilas est l'une des rares fleurs dont l'essence peut ĂȘtre efficacement extraite. Vous pouvez prĂ©server le parfum des fleurs grĂące Ă  une technique ancienne appelĂ©e enfleurage. Les parfumeurs utilisent cette mĂ©thode depuis des siĂšcles, et elle est encore utilisĂ©e sous certaines
Table des matiĂšres1 Comment extraire le parfum du jasmin?2 Comment extraire le parfum d’un fruit?3 Comment extraire les composĂ©s odorants de maniĂšre Éco-responsable?4 Comment extraire la senteur de ces fleurs?5 Comment le parfumeur se sĂ©pare des huiles essentielles? On appelle cette technique la technique d’extraction par solvants volatils. Le solvant utilisĂ© est surtout l’hexane que l’on chauffe et qui est ensuite Ă©liminĂ© par Ă©vaporation. On isole ainsi une matiĂšre cireuse trĂšs parfumĂ©e appelĂ©e la concrĂšte. L’extraction par solvants volatils en parfumerie. L’extraction par solvants volatils est l’un des procĂ©dĂ©s d’extraction utilisĂ©s en parfumerie. Il consiste Ă  dissoudre le parfum de la plante dans un solvant que l’on fera ensuite Ă©vaporer. Cette mĂ©thode permet d’obtenir des produits trĂšs nobles et riches. Quel peuple a inventĂ© la technique de distillation qui consiste Ă  extraire le parfum? Mise en pratique dĂšs l’AntiquitĂ©, la mĂ©thode d’extraction par distillation est un procĂ©dĂ© trĂšs ancien, qui fut certainement dĂ©couvert par les Grecs. Comment extraire les composĂ©s odorants? L’extraction au solvant volatil Cette technique consiste Ă  placer les fleurs dans une grande cuve appelĂ©e extracteur». On passe ensuite le contenu au solvant, c’est l’hexane qui est privilĂ©giĂ©. De nature trĂšs volatil, l’hexane va entraĂźner» les molĂ©cules odorantes hors de la plante. L’extraction au CO2supercritique repose sur la compression du gaz carbonique qu’on envoi dans les cuves qui contiennent la matiĂšre premiĂšre, jusqu’à ce qu’il atteigne l’état de fluide. Dans cet Ă©tat supercritique, le gaz agit comme un solvant sĂ©lectif, entraĂźnant les composĂ©s qu’il dissout. Seule l’extraction au solvant volatil pourra extraire la senteur de ces fleurs. À savoir La distillation permet d’obtenir des essences qui apporteront beaucoup de fraĂźcheur et de lĂ©gĂšretĂ© au parfum, et qui agiront surtout en notes de tĂȘte et en notes cƓur. Quels sont les solvants utilisĂ©s par les parfumeurs? Toutefois, cette Ă©poque est aujourd’hui bien rĂ©volue. Afin de rĂ©aliser cette opĂ©ration, les parfumeurs utilisent diffĂ©rents types de solvants. Il peut s’agir de mĂ©thanol, d’éthanol, de benzĂšne ou de dioxyde de carbone. Ces derniers sont choisis en fonction du type de plantes Ă  traiter. Quelle est la composition d’un parfum? De plus en plus d’eaux de fleurs sont revendiquĂ©es dans la composition d’un parfum. Dans une fragrance, l’eau de rose, ou l’eau de fleur d’oranger, se rajoutent en dernier lieu, Ă  la place de l’eau distillĂ©e et non dans le concentrĂ© huileux. Ainsi, le parfumeur sĂ©pare les parties aqueuses des huiles essentielles. Aujourd’hui, ce moyen de fabrication est essentiellement rĂ©alisĂ© Ă  l’aide de centrifugeuses. En effet, une expression manuelle reviendrait bien trop cher aux parfumeurs, d’oĂč la mĂ©canisation de cette technique ancestrale.
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Personnalisezvotre expĂ©rience TF1 Info et crĂ©ez votre JT rien que pour vous. La lavande est l'ingrĂ©dient d'une multitude de parfum. Il faut dire que son odeur incomparable nous embarque tout droit au pays des cigales : la Provence. Ils s'appellent "Jicky", "Eau Sauvage" ou "Pour un Homme", des parfums de lĂ©gende qui partagent un mĂȘme Forum Futura-Sciences les forums de la science MATIERE Chimie extraction parfum 28/05/2009, 20h41 1 harrylibu extraction parfum - Bonjour Ă  tous, un petit souci, comment extraire le parfum d'une lotion cosmĂ©tique en Ă©vitant d'extraire le fameux phenoxyethanol ? merci pour vos rĂ©ponses - Sur le mĂȘme sujet Discussions similaires RĂ©ponses 3 Dernier message 12/11/2011, 14h43 tpe parfum Par poolet dans le forum TPE / TIPE et autres travaux RĂ©ponses 0 Dernier message 10/11/2007, 11h00 parfum Par The Rings dans le forum Chimie RĂ©ponses 1 Dernier message 12/11/2006, 20h03 TIPE parfum Par spaghettiln dans le forum TPE / TIPE et autres travaux RĂ©ponses 0 Dernier message 11/06/2006, 17h35 TPE Parfum Par krimo dans le forum TPE / TIPE et autres travaux RĂ©ponses 3 Dernier message 31/12/2004, 13h45 Fuseau horaire GMT +1. Il est actuellement 06h26.

Mettezles roses coupées dans un vase ou un verre d'eau et stockez dans le réfrigérateur jusqu'à ce qu'il soit temps de commencer à extraire l' huile. Spritz les fleurs à l'eau froide deux ou trois fois par jour. Cueillir les pétales des roses et les emballer étroitement dans une mesure de 1 tasse. Jetez toute la verdure.

Si vous lisez cette phrase, c'est probablement que vous portez un parfum au quotidien sans savoir comment il est fait. Vous savez certainement qu'un parfum est composĂ© de matiĂšres premiĂšres... Vous savez sans doute que votre parfum contient de l'alcool, vous avez peut ĂȘtre dĂ©jĂ  entendu parler des "nez" et peut-ĂȘtre mĂȘme que le mot “distillation” vous Ă©voque quelque chose on ne parle pas de votre cocktail du vendredi soir. Vous ĂȘtes curieux de dĂ©couvrir tous les secrets des 3 Ă©tapes de fabrication d’un parfum ? Suivez-nous, on vous explique comment naissent les fragrances. Bienvenue dans le monde mystĂ©rieux de la parfumerie... 1. Les secrets des matiĂšres premiĂšres Commençons par le dĂ©but. Pour que votre parfum sente la rose, le muguet ou la fĂšve tonka, il faut avant tout des matiĂšres premiĂšres. Ces derniĂšres peuvent ĂȘtre naturelles ou synthĂ©tiques. Dans les grandes lignes, ça donne Ă  peu prĂšs ça les ingrĂ©dients naturels sont directement issus d’une matiĂšre vĂ©gĂ©tale pĂ©tales de fleurs, feuilles, fruits, lĂ©gumes, Ă©corce etc... ou d’un produit d’origine animale comme la cire d’abeille par exemple. les ingrĂ©dients synthĂ©tiques sont, pour simplifier, des molĂ©cules odorantes obtenues via une transformation chimique. Ils peuvent ĂȘtre soit créés de toute piĂšce et obtenus uniquement par rĂ©actions chimiques, soit inspirĂ©s ou dĂ©rivĂ©s de la nature. On s’arrĂȘte ici pour les dĂ©finitions. Si vous voulez devenir incollable sur les diffĂ©rences entre matiĂšres premiĂšres naturelles et synthĂ©tiques, on vous conseille de faire un petit dĂ©tour par cet article ! Les prĂ©sentations faites, passons maintenant aux mĂ©thodes d’extraction ou d’obtention de ces fameuses matiĂšres premiĂšres. Techniques d’extraction des matiĂšres premiĂšres naturelles Il existe plusieurs mĂ©thodes pour transformer des ingrĂ©dients naturels en notes de parfumerie. Ces diffĂ©rentes techniques d’extraction ont en commun d’aboutir au mĂȘme rĂ©sultat final l’obtention de molĂ©cules odorantes sans que celles-ci subissent une transformation chimique. L’enfleurage on commence par la doyenne des techniques d’extraction. Cette mĂ©thode mythique, qui remonte Ă  l’AntiquitĂ© et qui s’est dĂ©veloppĂ©e Ă  Grasse, consiste Ă  emprisonner les fleurs dans une couche de graisse animale - pas trĂšs vegan cette histoire, on vous l’accorde - Ă  chaud ou Ă  froid. Car le gras, c’est bien connu, a tendance Ă  retenir les odeurs. Pensez par exemple Ă  la plaquette de beurre que vous avez laissĂ©e sans protection dans votre frigidaire aprĂšs quelques heures, elle aura dĂ©jĂ  un goĂ»t particulier ! Pour l’enfleurage Ă  froid, les pĂ©tales sont disposĂ©s sur une plaque enduite de graisse inodore, et remplacĂ©s toutes les 24 Ă  48 heures pour que la graisse absorbe le plus d’odeur possible. Une fois saturĂ©e en molĂ©cules parfumĂ©es, la graisse est chauffĂ©e, mĂ©langĂ©e Ă  de l’alcool qui va se charger des molĂ©cules odorantes puis filtrĂ©e pour obtenir ce que l’on appelle une absolue. Pour l’enfleurage Ă  chaud, le principe reste le mĂȘme mais convient davantage Ă  des fleurs plus rĂ©sistantes. Au lieu de disposer les pĂ©tales sur de l’huile solide et froide, les pĂ©tales sont plongĂ©s Ă  plusieurs reprises dans de l’huile trĂšs chaude, pour obtenir une graisse chargĂ©e en odeurs. Cette graisse est chauffĂ©e de la mĂȘme maniĂšre que pour l’enfleurage Ă  froid, dĂ©cantĂ©e, mĂ©langĂ©e Ă  de l'alcool puis filtrĂ©e jusqu'Ă  obtention de l'absolue. Aujourd’hui, cette technique n’est quasiment plus utilisĂ©e en raison notamment de son usage de graisses animales. C’est pourquoi certaines entreprises de la parfumerie ont dĂ©cidĂ© de rĂ©inventer ce procĂ©dĂ© pour le rendre plus Ă©thique et plus Ă©co-responsable, par exemple en utilisant de l’huile de jojoba Ă  la place de la graisse animale. Obtenus sans solvant pĂ©trochimique, pour un coĂ»t environnemental trĂšs faible, les extraits issus de cette technologie jouissent d’une qualitĂ© exceptionnelle et sont trĂšs fidĂšles Ă  ce que la nature nous donne Ă  sentir. L’expression mĂ©thode rĂ©servĂ©e exclusivement aux agrumes, l’expression est - comme son nom l’indique - une mĂ©thode d’extraction par pression. Contrairement Ă  ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas le jus que l’on extrait ici, mais bel et bien l’essence contenue dans l’écorce des agrumes ! D'abord introduits dans une machine appelĂ©e "pĂ©latrice", les agrumes sont pressĂ©s et leur Ă©corce percĂ©e de petits trous afin de libĂ©rer leur essence - un peu comme quand vous pressez la peau de votre mandarine et qu’elle dĂ©gage un petit pschitt de parfum. Le mĂ©lange obtenu passe ensuite dans une “centrifugeuse” afin de sĂ©parer le jus de fruit la partie aqueuse de l’essence du zeste a partie huileuse. L’avantage de cette mĂ©thode est qu’elle n’implique pas de chauffer l'agrume, ce qui garantit une odeur ultra-rĂ©aliste. La distillation le principe de cette mĂ©thode est d’extraire le parfum Ă  l’aide de la vapeur d’eau. PlacĂ©es dans un alambic rempli d’eau, les plantes sont chauffĂ©es Ă  haute tempĂ©rature. La vapeur d'eau ainsi produite s’élĂšve, et entraine avec elle les molĂ©cules odorantes dans le tuyau de distillation. Au contact de la paroi de ce tuyau, la vapeur chargĂ©e de molĂ©cules odorantes se refroidit et se condense - elle redevient liquide, si vous prĂ©fĂ©rez. L’eau va alors naturellement se sĂ©parer des molĂ©cules odorantes dont la densitĂ© est plus importante, permettant ainsi d’isoler l’huile essentielle. La distillation convient bien Ă  des ingrĂ©dients comme la rose, l’ylang-ylang et la fleur d’oranger par exemple. Et oui, ça convient trĂšs bien aussi Ă  votre gin tonic... L’extraction au solvant volatil cette mĂ©thode suit la mĂȘme principe que la distillation, Ă  la diffĂ©rence que les vĂ©gĂ©taux sont ici mĂ©langĂ©s avec un solvant par exemple l’hexane, plusieurs fois de suite. Le solvant capte ainsi un maximum de molĂ©cules odorantes. Il est ensuite chauffĂ© aprĂšs Ă©vaporation, on obtient ce que l’on appelle la concrĂšte, une matiĂšre cireuse trĂšs odorante. Cette concrĂšte est ensuite mĂ©langĂ©e Ă  de l’alcool, filtrĂ©e et purifiĂ©e pour obtenir l’absolue. Aujourd’hui, on l’utilise principalement pour des fleurs fragiles qui ne supportent pas les hautes tempĂ©ratures de la distillation par exemple, le jasmin ou la tubĂ©reuse. L’extraction au CO2 supercritique Ă  la diffĂ©rence de l’extraction au solvant volatil, les matiĂšres premiĂšres sont ici traitĂ©es au gaz carbonique CO2 et Ă  de moins hautes tempĂ©ratures. Contrairement Ă  ce que son petit nom peut laisser penser, cette technique d’extraction se veut donc moins polluante et plus douce pour le vĂ©gĂ©tal ! EmployĂ©e surtout pour les matiĂšres premiĂšres qui ne peuvent pas ĂȘtre traitĂ©es avec les techniques traditionnelles - comme les Ă©pices ou le gingembre par exemple - l’extraction au CO2 permet d’obtenir des extraits de parfums d’une qualitĂ© supĂ©rieure, trĂšs proches de l’odeur naturelle de la matiĂšre premiĂšre tout en Ă©tant Ă©co-responsable. Bref, on lui tire notre chapeau. Techniques d’obtention des matiĂšres premiĂšres de synthĂšse C’est lĂ  que ça se complique. S’il est plutĂŽt simple de parler de mĂ©thodes d’extraction naturelles, pour ce qui est des techniques d’obtention des molĂ©cules de synthĂšse c’est une toute autre affaire - qui risque de vous rappeler vos cours de chimie du lycĂ©e. Chez Bastille, mĂȘme pas peur du jargon scientifique enfilez votre blouse de chimiste, on vous explique tout ça ! La sĂ©lection des odeurs Ă  reproduire L’arrivĂ©e de la synthĂšse au XIXe marque un grand tournant dans le monde de la parfumerie. Elle permet de reproduire des odeurs de la nature Ă  moindre coĂ»t et plus rapidement, d’élargir le champ des possibles, d’offrir plus de crĂ©ativitĂ© aux parfumeurs, de protĂ©ger les animaux... Bref, disons-le la synthĂšse a bousculĂ© l’industrie de la parfumerie - et peut aussi en effrayer certains. Alors, comment obtient-ont ces ingrĂ©dients synthĂ©tiques ? La premiĂšre Ă©tape est de sĂ©lectionner les molĂ©cules odorantes que l’on souhaite recrĂ©er pour composer un parfum. Pour ce faire, plusieurs mĂ©thodes s’offrent aux chimistes Le fractionnement imaginez une odeur naturelle dont vous n’apprĂ©ciez qu’une partie. Par exemple, un magnifique patchouli qui traĂźne un petit cĂŽtĂ© terreux pas toujours agrĂ©able... Le fractionnement est la solution il permet de sĂ©parer les diffĂ©rents constituants d’une essence, en isolant les corps chimiques intĂ©ressants et en retirant ceux considĂ©rĂ©s comme inutiles. Ici, on ne parle pas encore vraiment de molĂ©cules de synthĂšse mais d’isolat il s’agit toujours d’une matiĂšre premiĂšre naturelle, elle a simplement Ă©tĂ© re-façonnĂ©e pour ne conserver que les facettes utiles. La technique du head space dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es 1970, cette technique vise Ă  reconstituer “in vivo” au sein du vivant toutes les molĂ©cules odorantes d’une matiĂšre premiĂšre - elle nous permet d’obtenir en quelque sorte, sa carte d’identitĂ© olfactive. Ce procĂ©dĂ© donne la possibilitĂ© de reconstituer les odeurs des matiĂšres premiĂšres difficiles Ă  extraire comme les fruits par exemple, ou de faire parler les fleurs dites “muettes” telles le muguet ou le chĂšvrefeuille dont le rendement est trop faible ou le rendu olfactif aprĂšs extraction naturelle est dĂ©cevant. Plus incroyable encore, cette mĂ©thode permet aussi d’analyser et de capturer n’importe quelles odeurs - comme celle de la plage, de la montagne ou du billet de 10€ qui traĂźne dans votre poche... On vous laisse imaginer quelle odeur vous aimeriez capturer ! Comment fait-on pour rĂ©aliser un “head space” ? La matiĂšre premiĂšre est placĂ©e sous une cloche en verre remplie d’un gaz neutre qui se charge en molĂ©cules odorantes. Le gaz recueilli est ensuite analysĂ© Ă  l’aide de techniques. Soit grĂące Ă  la chromatographie, qui permet d’identifier prĂ©cisĂ©ment les molĂ©cules odorantes qui composent l’odeur en question - technologie qui par ailleurs, est couramment utilisĂ©e pour identifier et copier la composition des parfums prĂ©sents sur le marchĂ©. Ou bien grĂące la spectromĂ©trie de masse ou la RMN du carbone 13. On vous Ă©pargne les dĂ©tails techniques, mais quoi qu’il en soit ces techniques permettent d’établir l’identitĂ© olfactive des matiĂšres premiĂšres traitĂ©es. Aujourd’hui, plusieurs sociĂ©tĂ©s de parfumerie ont brevetĂ© des technologies de head spaces, avec chacune leurs petits secrets. Parmi elles, on trouve IFF avec le Living Flower. InventĂ© en 1985, ce procĂ©dĂ© a permis de capturer l'odeur Ă©mise par une rose envoyĂ©e dans l'espace... Original, non ? EmbarquĂ©e en octobre 1998 Ă  bord de la mission spatiale Discovery, la rose appelĂ©e “Overnight Scentsation” a dĂ©veloppĂ© des notes plus florales, bien diffĂ©rentes de celles qu’elle avait sur terre. La reproduction des molĂ©cules Une fois les molĂ©cules identifiĂ©es ou isolĂ©es, les chimistes peuvent alors les reproduire en laboratoire. Pour cela, trois mĂ©thodes Soit on recrĂ©e entiĂšrement les odeurs Ă  partir d’une ou plusieurs rĂ©actions chimiques c’est ce qu’on appelle la synthĂšse totale. Les produits qui en rĂ©sultent sont dits “identique nature”. Autrement dit, ce sont des copies conformes de ce que l’on peut sentir dans la nature... mais reconstituĂ©es en laboratoire. Dans quel but ? Si vous avez tout suivi, les molĂ©cules de synthĂšse sont gĂ©nĂ©ralement créées pour reproduire des odeurs difficiles Ă  extraire de maniĂšre naturelle ou parce qu’elles sont aussi, pour beaucoup d’entre elles, moins chĂšres Ă  produire de façon synthĂ©tique. Soit en synthĂ©tisant des molĂ©cules odorantes isolĂ©es de leur structure naturelle, pour modifier leur odeur. On parle dans ce cas, d’hĂ©mi-synthĂšse. L’enjeu de ce produit est de donner Ă  la molĂ©cule visĂ©e des propriĂ©tĂ©s odorantes qu’elle n’avait pas grĂące Ă  de lĂ©gĂšres modifications synthĂ©tiques. TroisiĂšme possibilitĂ© - et promis on s’arrĂȘte lĂ  en crĂ©ant des odeurs qui n'existent pas dans la nature et que l'on imagine totalement. On pense notamment Ă  la calone, une molĂ©cule nĂ©e dans les annĂ©es 90 qui Ă©voque des senteurs marines et iodĂ©es, ou encore Ă  l’éthyl-maltol qui donne aux parfums cette odeur rĂ©gressive et gourmande de fruits cuits ou de caramel. Fun fact, cette molĂ©cule a d’ailleurs Ă©tĂ© inventĂ©e Ă  l’origine pour l’industrie alimentaire. C’est Mugler avec son parfum Angel qui a, le premier, osĂ© l’utiliser en parfumerie ! Ces odeurs “inventĂ©es” ne sont donc pas extraites d’une plante ni d’un fruit, mais sortent tout droit d’un laboratoire. En gĂ©nĂ©ral, elles sont issues de la pĂ©trochimie - on vous l’accorde, c’est un peu moins glamour que ce que les publicitĂ©s des parfums veulent bien vous montrer. 2. Les mystĂšres de la composition du parfum AprĂšs extraction des ingrĂ©dients naturels et crĂ©ation des molĂ©cules de synthĂšse, place Ă  la magie... c’est-Ă -dire Ă  la composition du parfum ! La personne qui se cache derriĂšre la crĂ©ation de vos fragrances est un parfumeur, que l’on appelle aussi “nez”. Pour composer, le parfumeur dispose d’environ plus de 4000 matiĂšres premiĂšres - dont 90% sont issues de la synthĂšse. Pour ce faire, il assemble en gĂ©nĂ©ral une centaine d’ingrĂ©dients, voire plus pour crĂ©er les parfums qui se trouvent sur vos Ă©tagĂšres. DotĂ©s d'un odorat hors du commun grĂące Ă  un entraĂźnement quotidien sur plusieurs annĂ©es - vous seriez surpris de leur mĂ©moire olfactive ! -, les parfumeurs associent les diffĂ©rentes matiĂšres premiĂšres Ă  la maniĂšre d'un chef d'orchestre. Cette Ă©tape longue et complexe nĂ©cessite une grande minutie. Ils Ă©laborent, testent et crĂ©ent un parfum autour d’un brief donnĂ© par la marque et de leur vision de la pyramide olfactive qu’ils cherchent Ă  atteindre les fameuses notes de tĂȘte, de coeur et de fond. CrĂ©ativitĂ©, curiositĂ©, mĂ©moire, prĂ©cision et patience sont les maĂźtres-mots de ce mĂ©tier ! Chez Bastille, nos parfumeurs ont une grande libertĂ© dans la crĂ©ation de nos parfums. Nous leur transmettons bien sĂ»r des briefs, mais ces derniers restent essentiellement de l’inspiration - un moodboard, des sensations et quelques premiĂšres pistes de matiĂšres, plutĂŽt que des consignes toutes faites. Cela garantit des parfums crĂ©atifs, que vous ne sentirez pas sur tout le monde ! DĂ©couvrez-les par ici 3. Du concentrĂ© au flacon la face cachĂ©e de votre parfum La maturation du concentrĂ© Avant d'ĂȘtre diluĂ© dans l'alcool, le concentrĂ© - qui n’est autre que le mĂ©lange de matiĂšres premiĂšres odorantes créé par le parfumeur - est pesĂ© et passe Ă  l'Ă©tape de maturation. Le concentrĂ© de parfum va reposer quelques semaines dans de grandes cuves afin d'encourager les interactions chimiques et les synergies entre les notes olfactives. Cette Ă©tape donne en d'autres termes, l'occasion aux molĂ©cules odorantes de s'exprimer entre elles afin d'obtenir un concentrĂ© harmonieux. La mise en alcool AprĂšs le repos vient l'Ă©tape de la mise en alcool. Cette Ă©tape est importante car l’alcool permet plusieurs choses L’alcool distille le concentrĂ© il permet d’obtenir ce qu’on appelle le “jus”, ou plus simplement, ce que vous appelez “mon parfum”. Cette Ă©tape sert Ă  dĂ©terminer la nature de la crĂ©ation une eau de Cologne, une eau de toilette, une eau de parfum ou encore un extrait de parfum. En fonction de la part du concentrĂ© dans le jus final, on ne crĂ©e donc pas le mĂȘme produit ! L’alcool est indispensable pour fixer le concentrĂ© et sublimer les odeurs travaillĂ©es au prĂ©alable par le parfumeur particuliĂšrement adaptĂ© pour la parfumerie car trĂšs volatil, il s’évapore assez rapidement pour laisser les molĂ©cules odorantes se dĂ©velopper tranquillement sur votre peau. Enfin, l'alcool est un excellent conservateur c’est en effet grĂące Ă  lui que votre parfum dure aprĂšs ouverture ! NB certes, l’alcool permet de conserver votre parfum prĂ©fĂ©rĂ© mais ce n’est pas une raison pour le laisser traĂźner au bord d’une fenĂȘtre en Ă©tĂ©. Votre parfum est vivant, et si vous voulez en profiter le plus longtemps possible lisez cet article qui explique comment le conserver ! “C’est du gin que vous mettez Ă  l’intĂ©rieur ?” On exagĂšre mais cette question est intĂ©ressante. Bon, vous vous doutez bien que l’alcool prĂ©sent dans votre fragrance n’est pas celui que vous trouvez Ă  la supĂ©rette du coin... En fait, l’alcool utilisĂ© dans la crĂ©ation de vos fragrances est inodore et surtout dĂ©naturĂ© - autrement dit, imbuvable. Dans la parfumerie conventionnelle, les marques utilisent souvent l’éthanol synthĂ©tique pour diluer les concentrĂ©s. Chez Bastille, nous avons fait le choix d’éviter l’éthanol crĂ©e en laboratoire pour privilĂ©gier un alcool d’origine vĂ©gĂ©tale l’alcool de blĂ© bio, doux pour la planĂšte et pour votre peau. La macĂ©ration et le glaçage du jus Une fois le concentrĂ© diluĂ©, le mĂ©lange obtenu doit macĂ©rer plusieurs semaines - gĂ©nĂ©ralement entre 2 et 4 semaines - afin que le mĂ©lange se stabilise et que l’alcool s’imprĂšgne de toutes les odeurs. Lorsque ce rĂ©sultat est atteint, on passe Ă  l’étape suivante le glaçage. Cette Ă©tape consiste Ă  refroidir le jus aux alentours de 0°C pour que les substances les moins solubles par exemple, les ingrĂ©dients naturels comme les rĂ©sines et les baumes qui seraient susceptibles de troubler le parfum se solidifient. Ces Ă©lĂ©ments solides sont par la suite Ă©liminĂ©s par filtration, pour obtenir un jus totalement limpide et pur. Il reste une Ă©tape - optionnelle - avant la mise en flacon celle de la coloration. Certaines maisons font le choix d’utiliser des colorants pour teinter leur jus. Si c’est le cas, cette Ă©tape implique trĂšs souvent l’utilisation de stabilisateurs UV pour Ă©viter que la couleur du jus ne change Ă  cause de la chaleur ou de la lumiĂšre. Chez Bastille, exit les stabilisants ou tout autres filtres anti-UV. Nos jus ne sont jamais colorĂ©s, leur teinte est due aux nuances des ingrĂ©dients naturels qui les composent - comme Un Deux Trois Soleil, notre parfum oriental, qui se pare d’un beau jaune dorĂ© grĂące Ă  sa vanille naturelle. La mise en flacon DerniĂšre ligne droite le remplissage des flacons. AprĂšs avoir passĂ© haut la main toutes ces Ă©tapes, le parfum peut enfin ĂȘtre mis en flacon et conditionnĂ© avant de pouvoir ĂȘtre commercialisĂ© - et atterrir sur vos Ă©tagĂšres ! Chez Bastille, nos parfums sont mis en flacon Ă  Chartres, et nos flacons sont dĂ©corĂ©s dans le Val-de-Marne. PrivilĂ©gier le made in France, c’est notre façon de soutenir l’économie locale et le savoir-faire français, tout en rĂ©duisant notre impact environnemental ! C’est un peu ça, l’esprit frondeur de la maison. Vous l’aurez compris, crĂ©er un parfum n’est pas une mince affaire cela demande beaucoup de savoir-faire, et un certain nombre de ressources. Toutes ces Ă©tapes sont d’ailleurs une partie de la rĂ©ponse Ă  la question que beaucoup d’entre vous se posent “Pourquoi le parfum coĂ»te-t'il si cher ?” Si vous voulez dĂ©couvrir tout ce qui se cache derriĂšre le coĂ»t d’un parfum - et d’un parfum Bastille plus prĂ©cisĂ©ment -, faites un tour sur notre article dĂ©diĂ© ! Bravo ! Vous ĂȘtes dĂ©sormais incollable sur le processus de fabrication d’un parfum et avez de quoi briller Ă  votre prochain dĂźner. On vous laisse nous dire en commentaire s’il vous reste des questions Ă  vos nez, prĂȘts, partez ! - Sources Nez, Les Échos, Grazia, Wikipedia, Une nuit nomade, Le grand livre du parfum - Nez Ă©ditions Photos Inconnus Uneexplosion de joie qui s’épanouit d’une fleur de tiarĂ© aux accents monoĂŻ, sur une caresse de santal et de musc. (Parfum de Cologne,
Un nouveau livre de souvenirs des grassoises et des grassois vient d’ĂȘtre publiĂ©. Il s’agit de TĂ©moignages Tome2 de Grasse-vintage. Tout comme pour le tome 1, il s’agit d’histoires vraies, d’histoires de vies ou d’anecdotes vĂ©cues que les auteurs ont souhaitĂ© partager pour que notre bon vieux temps ne s’efface pas. Ce livre est notre histoire. Peut-ĂȘtre l’avez-vous achetĂ© et j’espĂšre que vous avez eu du plaisir Ă  sa lecture. Si par contre vous ne vous l’ĂȘtes pas encore procurĂ©, je vous informe qu’il est disponible Ă  la librairie Arts et Livres au Plan de Grasse ou bien chez Tac-Motifs Ă  la rue Marcel Journet Ă  Grasse ou encore au Petit Kiosque de la place de la Foux Ă  Grasse, Ă  Librairie Expression ChĂąteauneuf, Azur SecrĂ©tariat Ă  Peymeinade et Ă  la Librairie-Presse Ă  Cabris. Il est aussi possible de vous l’expĂ©dier. Ce tome 2 est un vrai rĂ©gal et peut faire un merveilleux cadeau de NoĂ«l pour toute une gĂ©nĂ©ration. Cordialement
 AndrĂ© Raspati DE LA CUEILLETTE DES FLEURS AUX PRODUITS DE SYNTHESE... °°° “L’odeur est l’intelligence des fleurs.” Henry de Montherlant Documents Corinne Julien-Bottoni °°° PLAN DE CETTE ETUDE °°° GENERALITES LES FLEURS DE GRASSE EN DIFFICULTE PREMIERE PARTIE LE RAMASSAGE DES FLEURS et la prĂ©sentation des principales matiĂšres premiĂšre naturelles utilisĂ©es en parfumerie DEUXIEME PARTIE​​​​​​ L'HISTOIRE DU TRAITEMENT DES FLEURS 1 - L'enfleurage 2 - Le traitement des pommades parfumĂ©es 3 - La distillation par entrainement Ă  la vapeur d'eau 4 - La suite de l'histoire du traitement des fleurs La belle Ă©poque Le jasmin, la rose, la tubĂ©reuse, le mimosa, les feuilles et les fleurs de violette, la fleur d'oranger et du bigaradier, le genet, le narcisse... Nous sommes bien au Pays de Grasse, la capitale mondiale historique des matiĂšres premiĂšres naturelles pour l'industrie de la parfumerie ou plutĂŽt, nous "Ă©tions" Ă  Grasse... Grasse et le grand Pays de Grasse ont eu la chance de disposer de diffĂ©rents microclimats spĂ©cifiques qui ont Ă©tĂ© particuliĂšrement propices Ă  la culture de fleurs Ă  parfums. Historiquement, cela explique l'implantation des usines Ă  parfums Ă  Grasse et tout autour de Grasse depuis la fin du XIXe siĂšcle. Et les trĂšs nombreuses matiĂšres vĂ©gĂ©tales parfumantes comme les lavandes, lavandins, lichens, mousses qui Ă©taient ramassĂ©es hors du Pays de Grasse Ă©taient transportĂ©es pour leur traitement chez les "parfumeurs" grassois. La famille Giovinazzo Ă  la cueillette du jasmin au Mas de l'Olivine Les produits naturels de Grasse en perte de vitesse HĂ©las, Ă  la fin du XXe siĂšcle, Grasse n'exploite plus que quelques maigres champs de jasmin et de roses de Mai malgrĂ© quelques renouveaux de cultures encouragĂ©s par certains grands parfumeurs mondiaux Dior, Vuitton, Chanel... qui ont relancĂ© les produits naturels fabriquĂ©s Ă  Grasse, un signe de grande qualitĂ©. Grasse a perdu peu Ă  peu le monopole mondial des matiĂšres premiĂšres pour l'industrie de la parfumerie. En tout premier lieu, les rĂ©coltes florales "grassoise" ont souffert de la concurrence des autres lieux de rĂ©colte de fleurs et de plantes Roses Turques et Bulgares, agrumes d'Afrique du Nord par exemple. Et ensuite, de la rĂ©colte des fleurs et de plantes Ă  la production de la matiĂšre odorante il n'y avait qu'un pas largement franchi dans le monde entier. Ensuite, la mondialisation a entraĂźnĂ© une dĂ©claration de guerre aux produits de Grasse devenus trop chers et pas toujours indispensables pour certaines applications comme les produits "industriels", tels que les lessives, la savonnerie, les produits d'entretien... La porte aux produits de synthĂšse et aux produit d'origine "bon marchĂ©" Ă©tait ainsi grandement ouverte. Un futur assurĂ© La ville de Grasse a donc longtemps vĂ©cu au rythme de "la fleur" qui se ramassait tout au long de l'annĂ©e en fonction des saisons puis se transformait aussitĂŽt en matiĂšres premiĂšres pour la parfumerie dans des usines qui grouillaient de monde. Mais cela n'est plus d'actualitĂ©. Certaines "parfumeries" de grand renom comme Chiris, une des plus anciennes, une des plus performantes et la plus grande de l'histoire de Grasse, ont totalement ou partiellement disparues, emportĂ©es par le tourbillon des cessions Ă  de grands groupes nationaux ou internationaux ou par la "valse" des collaborateurs avides ou encore par la compĂ©tence limitĂ©e de certains "hĂ©ritiers" qui n'ont pas rĂ©ussi Ă  maintenir leur entreprise Ă  un niveau devenu trĂšs exigeant. MalgrĂ© cela, la gamme des produits de Grasse dominĂ©e dans le temps principalement par les matiĂšres premiĂšres a heureusement Ă©voluĂ©e. La fabrication de compositions de produits de synthĂšse pour tous produits parfumĂ©s ou d'arĂŽmes pour tous produits alimentaires occupe maintenant une part importante dans l'activitĂ© des "parfumeurs" de Grasse. Cette nouvelle orientation et une activitĂ© de plus en plus tournĂ©e vers l'exportation a ainsi permis Ă  certaines trĂšs anciennes usines d'ĂȘtre toujours en activitĂ© au dĂ©but du XXIe siĂšcle. D'autre part de nouvelles sociĂ©tĂ©s presque toujours dĂ©rivĂ©es des vieilles entreprises ont Ă©tĂ© crĂ©es et connaissent un certain succĂšs. De ce florilĂšge historique, Grasse peut se vanter de s'en sortir plutĂŽt bien et mĂȘme, de rĂ©sister au temps. Ce secteur en effet, ne connait pas les crises que le monde traverse rĂ©guliĂšrement. L'activitĂ© est toujours en progression avec souvent des croissances Ă  deux chiffres. L'avenir lui semble prĂ©servĂ©. On ne peut que se rĂ©jouir qu'au XXIe siĂšcle de nombreux acteurs, producteurs des fleurs Ă  parfum et parfumeurs ont apportĂ© un soutien fort Ă  la dĂ©fense et au renouveau des productions du terroir grassois. Les champs de jasmin Ă  Saint-Antoine Perdigon emplacement actuel de la clinique vĂ©tĂ©rinaire -Document Evelyne Melica -000- Ce blog a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Avec mes plus vifs remerciements aux diffĂ©rentes personnes qui m'ont aidĂ© Ă  rĂ©aliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particuliĂšrement La RĂ©gion PACA qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  utiliser les textes et les photos publiĂ©s dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine Culturel Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et rĂ©alisĂ©e par Gabriel BENALLOUL - La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES m’a permis d’accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidĂ© dans mes recherches et permis d'accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent rĂ©guliĂšrement dans Nice-Matin Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse Grasse du Moyen-Age Ă  la Belle-Epoque, Grasse au XX Ăšme siĂšcle, PrĂ©sident du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisĂ© Ă  utiliser ses clichĂ©s pour illustrer mes blogs Toutes les personnes qui m'ont prĂȘtĂ© leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. Toutes les personnes qui publient ou qui ont publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog °°°°° Bibliographie "Contribution Ă  la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER "Le Pays de Grasse" de HervĂ© de FONTMICHEL "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE "Grasse, dans les bouleversements du XXe siĂšcle" de Robert VERLAQUE °°°°° Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler L'orgue du parfumeur °°° Document Jean Napoli Documents Jean Napoli °°° LES FLEURS DE GRASSE EN DIFFICULTE °°° DÉJÀ EN 1981 GRASSE - LES RÉCOLTES DE FLEURS EN GRAND DANGER °°° Pour voir la totalitĂ© de l'article °°° CELLES ET CEUX QUI DEFENDENT LA FLEUR DE GRASSE °°° 1 L'ASSOCIATION "LES FLEURS D'EXCEPTION DU PAYS DE GRASSE °°° Une association qui lutte contre l'abandon des cultures florales pour la parfumerie Ă  Grasse et qui dĂ©fend la qualitĂ© exceptionnelle des fleurs du terroir de Grasse pour en assure le renouveau °°° Extrait de leur site TERRE D’EXCEPTION La situation gĂ©ographique si particuliĂšre de nos terres, entre mer et montagne, baignĂ©es par le soleil mĂ©diterranĂ©en, et accueillant le Parc RĂ©gional Naturel des PrĂ©alpes d'Azur donne Ă  toutes nos fleurs des qualitĂ©s olfactives exceptionnelles et une biodiversitĂ© d’une trĂšs grande richesse propice Ă  l’accueil de programme de Recherche et DĂ©veloppement pour l’industrie cosmĂ©tique et l’aromathĂ©rapie. En bord de mer, vous trouverez nos fleurs d’oranger, et le mimosa A 300m d’altitude poussent la centifolia, le jasmin, la tubĂ©reuse et le lys. A 500m d’altitude se trouve la violette et l’iris. Au delĂ , il y a la lavande sauvage, le narcisse, le genĂȘt et les plantes aromatiques et mĂ©dicinales. Chacune de nos fleurs d'exception se dĂ©veloppe sur une bande de terrain qualifiĂ©e de zone extrĂȘme », au delĂ  de laquelle elles ne pourraient plus fleurir. GrĂące Ă  notre terroir argilo-calcaire, si dur Ă  travailler, et au micro-climat grassois, fait d’hivers doux et d’étĂ©s chauds et humides, ces fleurs donnent le meilleur d’elles-mĂȘmes des qualitĂ©s olfactives exceptionnelles et uniques au monde. Aujourd’hui, nous cultivons environ 40 hectares de plantes Ă  parfums. Photos Christine Contesso Raineri - La Fontaine du Brusquet L’ASSOCIATION Organisation agricole du territoire pour la Plante Ă  Parfum depuis 2006, Les Fleurs d’Exception du Pays de Grasse » est une association loi 1901. Ses rĂ©flexions, projets et travaux concernent toute la filiĂšre et au delĂ  tout le territoire. Elle oeuvre Ă©galement pour l’installation de producteurs de PPAM sur le pays de Grasse en agriculture biologique. Ses missions statutaires sont de Promouvoir et valoriser les productions florales et vĂ©gĂ©tales du Pays de Grasse. Faire rayonner une filiĂšre d’excellence territoriale de Plantes Ă  Parfums Aromatiques et MĂ©dicinales PPAM du Pays de Grasse Participer Ă  la mission d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral de prĂ©servation et de mise en valeur du terroir, des paysages, des traditions locales et des savoir-faire qui ont fait du Pays de Grasse un berceau de culture des plantes Ă  parfum; assurer la mission d’Organisme de DĂ©fense et de Gestion pour les Indications GĂ©ographiques. Promouvoir et valoriser la culture biologique des productions florales et vĂ©gĂ©tales du Pays de Grasse Encourager et faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs dans des productions florales emblĂ©matiques. DĂ©velopper en coopĂ©ration avec les collectivitĂ©s territoriales l’agro-tourisme. Sont membres du Conseil d’administration Armelle Janody, PrĂ©sidente Carole Biancalana, Vice PrĂ©sidente et membre fondateur Barbara Thaneron, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale Anne Caluzio, administratrice GeneviĂšve Juge, TrĂ©soriĂšre, coordinatrice et membre fondateur Catherine Peyreaud , administratrice et membre fondateur Maurin Pisani, administrateur Monique RĂ©my, administratrice et membre fondateur 2 - LES PARFUMEURS DIOR, LVMH, CHANEL... en cours de construction... 3 - GRASSE ET L'UNESCO... en cours de construction... PREMIERE PARTIE LE RAMASSAGE DES FLEURS °°° La cueillette du jasmin °°° La cueillette du jasmin chez Joseph Mul en 2006 - Photo internet La cueillette du jasmin, tĂŽt les matins d'Ă©tĂ© quand il fait un peu frais... Cette fleur qui embaumait dans le temps les campagnes grassoises, doit ĂȘtre traitĂ©e dans la journĂ©e du ramassage pour conserver son puissant et extraordinaire pouvoir parfumant. Le Bar-sur-Loup - La cueillette du jasmin en 1942 - Collection Robert Raspati Document JoĂ«lle Fiorucci Riquelme - Une photo prise lors de la cueillette du Jasmin juste aprĂšs-guerre. A droite, AngĂšle FIORUCCI Collection privĂ©e La cueillette du jasmin proposĂ©s par Jean Napoli °°° 1934 Ă  Saint Basile 1957 - Cueillette du jasmin 1957 - Cueillette du jasmin 1957 - Cueillette du jasmin 1960 - Cueillette du jasmin Les fleurs de jasmin sont livrĂ©es chez Charabot pour leur traitement vers 1930 - Document Jean Napoli Collection privĂ©e Jean Napoli °°° Des objets insolites et assez exceptionnels le service de tasses de la "cueillette du jasmin" Collection Annie Rami La cueillette des Roses Centifolia au mois de Mai °°° Collection ROBERTET L'atelier de distillation des Etablissements Robertet - Photos publiĂ©es sur internet °°° Collection privĂ©e La cueillette des roses proposĂ©s par Jean Napoli °°° La cueillette sur les Orangers et les Bigaradiers oranges amĂšres °°° les fleurs, les rameaux et les feuilles sont utilisĂ©s en parfumerie. A cette Ă©poque Ă©galement, les fruits Ă©taient pelĂ©s et les rubans d'Ă©corces obtenus Ă©taient sĂ©chĂ©s. Ils Ă©taient utilisĂ©s pour l'aromatisation de certains apĂ©ritifs. °°° Cueillette de la fleur d'oranger Ă  Bar sur Loup quartier des Fontettes Collection privĂ©e Robert Raspati​​​​​​ °°° Documents Robert Raspati - Photos 1942 La cueillette des violettes fleurs et feuilles °°° La cueillette des tubĂ©reuses °°° La cueillette des tubĂ©reuses °°° Documents privĂ©s Monsieur Constant VIALE LES TUBEREUSES DE GRASSE ONT L'HONNEUR DE VERSAILLES °°° Un document tout Ă  fait exceptionnel sur les fleurs de Grasse, document que nous devons Ă  Monsieur Constant VIALE un des plus illustres cultivateurs des plantes Ă  parfum sur les collines de Plascassier. °°° Il s'agit d'une lettre de remerciements Ă  Monsieur Viale qui a aidĂ© le chĂąteau de Versailles Ă  reconstituer des massifs de tubĂ©reuses dans les jardins pour y prĂ©parer une commĂ©moration des parcs de Versailles en 1613. Monsieur Viale Ă©voque l'arrivĂ©e d'un camion un peu trop important venu chercher quelques 1500 bulbes-tiges de tubĂ©reuses...dans sa propriĂ©tĂ©.. Grasse, Versailles et Louis XIV ... un grand moment d'histoire. °°° Quelques autres rĂ©coltes °°° La cueillette des jonquilles Cueillette des oeillets Cueillette des fleurs de cassie mimosa Ă©pineux au chĂąteau de Guillandonne dans le Var - Document Internet Document Corinne Jullien-Bottoni Le ramassage des fleurs °°° En 1952 au quartier Saint-Matthieu, un courtier en parfumerie collecte les fleurs de jasmin du jour pour les emmener au traitement dans une usine. °°° Le ramassage des fleurs de lavande °°° Document Jean Napoli Document Corine Julien-Bottoni LES PRINCIPALES MATIÈRES PREMIÈRES UTILISÉES EN PARFUMERIE "Pour crĂ©er des parfums, on utilise une grande diversitĂ© de produits aux origines variables. Mais, plus gĂ©nĂ©ralement, ce sont des produits extraits de la nature. Nous les divisons en trois parties les matiĂšres premiĂšres vĂ©gĂ©tales, animales, ou synthĂ©tiques. 1 - MatiĂšres premiĂšres vĂ©gĂ©tales a Les fleurs Les plus nobles utilisĂ©es sont sans doute la rose la reine des fleurs et le jasmin. A celle-lĂ , on ajoute de l'iris dont le parfum ne vient pas de la fleur, mais du rhizome, la "tige-souterraine", ou de la tubĂ©reuse. Les autres fleurs majoritairement utilisĂ©es sont la violette les feuilles sont principalement utilisĂ©es, la fleur d'oranger, le mimosa, les narcisses et, bien sĂ»r, la lavande, ainsi que l’ylang-ylang, une petite fleur de l'OcĂ©an Indien. La "mode" pour l'utilisation de ces fleurs dans les parfums varie au fil des Ă©poques. Aujourd'hui, on reconstitue plus gĂ©nĂ©ralement les extraits de ces plantes, par des mĂ©langes de molĂ©cules aromatiques synthĂ©tiques, pour diminuer les prix, et vendre plus. Cela permet Ă©galement d'Ă©viter les problĂšmes de rĂ©coltes liĂ©s aux intempĂ©ries et aux autres alea naturels. b Les fruits Les fruits les plus utilisĂ©s pour la crĂ©ation de parfums sont les diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s naturelles d'agrumes, citrons, oranges, limette, bergamote... Ils constituent une famille nommĂ©e hespĂ©ridĂ©s en raison du lieu mythique oĂč Ă©taient gardĂ©es les "pommes d'or", les oranges. D'autres notes fruitĂ©es sont utilisĂ©s mais souvent sous forme synthĂ©tique, par exemple la vanille. c Les autres matiĂšres vĂ©gĂ©tales Ces autres matiĂšres vĂ©gĂ©tales et diverses sont trĂšs largement utilisĂ©es, et trĂšs nombreuses. Cela comprend presque toutes les matiĂšres vĂ©gĂ©tales exceptĂ© les fleurs et les fruits, bien sĂ»r, depuis les plus grands arbres jusqu'aux plus petites touffes d'herbes. Dans un arbre, ou un arbuste, on peut utiliser l'Ă©corce ou le bois exemples le santal, le gaĂŻac, le cĂšdre, la cannelle, etc., ou encore la rĂ©sine encens, myrrhe, benjoin, labdanum, etc., voire mĂȘme les mousses qui se dĂ©veloppent sur l'Ă©corce la mousse de chĂȘne, entre autre. Pour les plantes, on traite les herbes romarin, thym, mais aussi les feuilles verveine, patchouli, les racines gingembre, vĂ©tiver ou encore les graines cardamome, coriandre, fĂšve tonka, etc.. 2 - Les matiĂšres premiĂšres animales En plus des matiĂšres vĂ©gĂ©tales, beaucoup d'extraits d'origine animale Ă©taient utilisĂ©es dans l'industrie du parfum. Aujourd'hui on les utilise toujours mais plutĂŽt sous forme synthĂ©tique pour des raisons Ă©videntes d'Ă©thique. Elles jouent un rĂŽle de fixateur et se rencontrent principalement dans les parfums masculins. a Le musc C'est une sĂ©crĂ©tion naturelle produite Ă  l'origine par un cervidĂ© mĂąle appelĂ© "chevrotin porte-musc". Ce musc trĂšs odorant est produit par le chevrotin du Tibet pour attirer la femelle parfois Ă  plus d'un kilomĂštre. Pour protĂ©ger cette espĂšce, la chasse en a Ă©tĂ© interdite, et l'exportation de musc est trĂšs rĂ©glementĂ©e ; un produit de synthĂšse le remplace avec un coĂ»t moindre. b Le castorĂ©um Extraite des glandes sĂ©bacĂ©e sĂ©crĂ©tant du sĂ©bum, lubrifiant le poil. Ces glandes se situent entre les parties gĂ©nitales et l'anus du castor du Canada chez les mĂąles comme les femelles. Cette substance, trĂšs huileuse, sert Ă  impermĂ©abiliser la fourrure du castor. c La civette SĂ©crĂ©tion de l'animal du mĂȘme nom, qui s'obtient par curetage dans la partie anale de l'animal. d L'ambre gris C'est un produit extrait du cachalot. Cette substance, qui est une sorte de dĂ©jection, flotte pendant de longs mois avant d'ĂȘtre recueillie sur les plages, principalement celles des OcĂ©ans Indien et Pacifique. e La cire d'abeille Une sĂ©crĂ©tion produite par des abeilles, dans leur ruche, on l'extrait donc directement sous sa forme finale ou absolue, au moyen de solvants volatils produisant une concrĂšte qui, lavĂ©e Ă  l'alcool donne l'absolue de cire d'abeille, ou absolue de brĂšche d'abeille. 3 - Les matiĂšres premiĂšres synthĂ©tiques L’essor de la chimie au milieu et Ă  la fin du XIXe siĂšcle a profondĂ©ment modifiĂ© les techniques de fabrication et les gammes des produits utilisĂ©s dans les formulations. La synthĂšse a d'abord permis aux parfumeurs d’accĂ©der Ă  de nombreuses matiĂšres premiĂšres qui n’existent pas Ă  l’état naturel. Effectivement, autrefois, les crĂ©ateurs en parfumerie avaient Ă  leur disposition seulement 300 odeurs diffĂ©rentes alors que aujourd’hui, ils en possĂšdent plus de 4 000 pour composer leurs fragrances et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Ensuite, certains composĂ©s naturels devenus trop chers ou trĂšs difficiles Ă  se procurer ont Ă©tĂ© remplacĂ©s avantageusement par des produits synthĂ©tiques tout en protĂ©geant la nature. De nos jours, les molĂ©cules synthĂ©tiques utilisĂ©es dans l'industrie du parfum reprĂ©sentent 98 % de la totalitĂ© des substances parfumantes. Cette Ă©volution a permis aux parfums, considĂ©rĂ©s comme produits de luxe, de rester abordables pour une majoritĂ© de consommateurs toutes classes sociales confondues." LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 1 - L'ENFLEURAGE Triage des roses dans l'usine Bruno Court DiffĂ©rence entre l’Enfleurage et la Distillation L'extraction des matiĂšres odorantes Ă©tait relativement simple Ă  l'Ă©poque de nos cartes postales "Historiquement, les deux procédés d’extraction par lesquels la parfumerie grassoise s’est industrialisée sont l’Enfleurage et la Distillation. Chacun d’eux forme la première étape de transformation d’une plante à l’état brut en essence. Tous les végétaux peuvent en principe être traités indifféremment par l’une ou l’autre de ces méthodes. Dans la pratique, l’enfleurage, par exemple, est adapté au traitement des fleurs fragiles jasmin, violette, tubéreuse et fraîches tandis que la distillation convient aux matières plus robustes lavande, fleur d’oranger." ... document de Gabriel BENALLOUL Collection privĂ©e Jean Napoli ​​​​​​ LE TRIAGE DES FLEURS Tout commence par le triage des fleurs avant l'enfleurage. Cette Ă©tape nĂ©cessite un personnel considĂ©rable comme on le voit sur les photos ci-dessous. Beaucoup de monde, du mimosa et des sentiments sur la carte... Beaucoup de monde Ă  la sortie des usines du sud de la ville L'ENFLEURAGE au XIXe siĂšcle Voici ce qu'il se dit "Ă  l'Ă©poque"... "Le terme Enfleurage regroupe l’ensemble des techniques d’extraction des parfums par corps gras. Elles sont toutes connues depuis des temps ancestraux. Le principe réside dans la capacité des corps gras à s’imprégner d’odeurs et à les conserver. L’une des principales qualités de l’extraction par corps gras est de permettre le traitement des fleurs les plus fragiles, ce que n’autorise pas la distillation, l’autre grande technique en usage au XIXe siècle pour extraire le parfum des fleurs. Cette spécificité technique de l’enfleurage est en corrélation avec la norme olfactive qui s’affirme tout au long du XIXe siècle et dont la clientèle parisienne est la principale instigatrice. En effet, cette inflexion olfactive définie dans le cadre d’une véritable révolution de l’hygiène privilégie les senteurs fugaces de parfums floraux, preuve de raffinement. Le parfum floral, léger, se renouvelle plus souvent. La capacité financière supposée nécessaire à ce renouvellement marque une distinction sociale et l’appartenance à une catégorie aisée. Ce goût pour les odeurs florales légères offre donc aux industriels grassois un débouché commercial en croissance". L’extraction par enfleurage à froid sur graisse Il consiste à poser à température ambiante des matières odorantes sur graisse animale. Par contact, le corps gras capte progressivement les odeurs. Il reste alors à retirer les débris végétaux de la graisse devenue odorante et on obtient alors ce qui se dĂ©signera comme une pommade odorante. Ce procĂ©dĂ© Ă©tait courant dĂšs 1820 Ă  Grasse. L'enfleurage Ă  chaud par macĂ©ration L’extraction par enfleurage à chaud ou macĂ©ration consiste à mélanger, dans une cuve chauffée, des végétaux à de l’huile qui se charge de l’odeur des plantes. Une fois cette opération terminée, les débris végétaux sont retirés. L’huile est filtrée. En refroidissant on obtient une huile parfumée. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 2 - LES POMMADES PARFUMEES obtenues des graisses parfumĂ©es par l'enfleurage ou par la macĂ©ration °°° Les ateliers des pommades odorantes le "lavage" des pommades qui sera le mĂȘme pour traiter plus tard les concrĂštes Il semble que l’essor de l’enfleurage durant le XIXe siècle, repose en grande partie sur la possibilité de généraliser le lavage des pommades dans l’alcool. Ces lavages n’étaient jusque-là pratiqués qu’en faible quantité et très imparfaitement avec de l’esprit de vin ou alcool à 80° Si l’on veut extraire le parfum des matières grasses qui le contiennent, le support est soumis à l’action d’un dissolvant de l’alcool par exemple chargé d’enlever du support les essences naturelles constituant le parfum des fleurs ». Le lavage consiste à mélanger les productions issues de l’enfleurage à de l’alcool. Par entraînement, ce dernier capte les molécules odorantes qui imprégnaient les corps gras. Une fois la séparation achevée, la graisse ou l’huile épuisée est retirée. L’alcool est ensuite évaporé et récupéré. On obtient une essence concentrée de texture variable que l’on nomme aussi absolue de pommade ou d’huile. Cette essence absolue pure » est vendue comme matière première brute s’insérant dans une composition parfumée, et ne peut être utilisée en l’état. Le développement des lavages repose essentiellement sur les progrès effectués dans le domaine de la production de l’alcool éthylique, aussi nommé éthanol ou alcool azéotropique, concentré à 95°/96 gl. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 3 - LA DISTILLATION A LA VAPEUR D'EAU L'atelier de distillation des Etablissements Lautier en 1890 L'atelier de distillation chez Camilli - Document Jean Napoli Batterie d'alambics dans une parfumerie - Document Jean Napoli L'atelier de distillation chez Charabot vers 1930 - Document Jean Napoli °°° La distillation par entrainement Ă  la vapeur d'eau se rĂ©alise dans un alambic Le principe de la distillation se fonde sur la capacité de la vapeur d’eau à entraîner les molécules odorantes. L’opération consiste à chauffer - principalement - de l’eau à laquelle ont été ajoutées des matières à traiter racines, résines, fleurs .... La vapeur émise se charge de molécules odorantes, appelées huiles essentielles. L’appareil permettant de canaliser cette vapeur est l’alambic. Conçu de divers éléments montés en circuit, il se compose d’une chaudière dans laquelle les matières à distiller sont mêlées à l’eau. En chauffant, l’eau se transforme en vapeur qui s’élève en entraînant avec elle les huiles essentielles libérées de la plante sous l’effet de la chaleur. La vapeur passe alors dans un tuyau nommé col de cygne qui la dirige ensuite dans un autre tuyau en serpentin plongé dans une cuve d’eau froide renouvelée en permanence. Cette étape permet de refroidir rapidement la vapeur d’eau qui se condense et redevient donc liquide. Cette eau chargée de l’essence odorante s’égoutte dans un vase, dit aussi essencier ou vase florentin. Les huiles essentielles et l’eau n’étant pas miscibles, les deux éléments se séparent naturellement après un temps de repos. Il suffit alors de récupérer l’huile essentielle. L’eau, qui reste quand même parfumée peut être retraitée ou vendue en l’état. On parle alors d’eau parfumée. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 4 - LA SUITE DE L'HISTOIRE DU TRAITEMENT DES FLEURS °°° L’extraction par solvants volatils et la concurrence des produits de synthèse ou comment l'enfleurage et la macĂ©ration ont perdu leurs pĂ©tales... document de Gabriel BENALLOUL "L’emploi de deux nouveaux types de matières premières pour la parfumerie - les essences synthétiques ou artificielles et les essences naturelles issues de l’extraction par solvants volatils, appelĂ©e aussi extraction aux hydrocarbures, se généralise dans les années 1890. Ces modes de production s’ajoutent à la distillation et marginalisent l’enfleurage et la macĂ©ration.​​​​" Les vĂ©gĂ©taux macĂ©raient dans des solvants volatils comme l'hexane qui, aprĂšs Ă©vaporation, donnent une pĂąte trĂšs aromatique, la concrĂšte. La concrĂšte est diluĂ©e dans de l'alcool Ă©thylique puis cette solution est filtrĂ©e et enfin concentrĂ©e par distillation sous pression rĂ©duite afin d'Ă©liminer l'alcool. C'est ainsi qu'on obtient l'absolue, la matiĂšre premiĂšre noble de la parfumerie. ​​​​​​ L'extraction aux solvants volatils un schĂ©ma trĂšs simple et quelques explications... L'extraction par les solvants volatils permet de traiter des fleurs qui ne donnent pas de bons rĂ©sultats avec la distillation traditionnelle comme la rose centifolia, le narcisse ou le mimosa car on en extrait le parfum des plantes mais aussi les cires avec cette mĂ©thode on Ă©puise vraiment la plante. On utilise ce procĂ©dĂ© pour Les matiĂšres vĂ©gĂ©tales fraĂźchement cueillies jasmin, tubĂ©reuse, rose, narcisse, genĂȘt, nĂ©roli, on obtient des concrĂštes. - Les matiĂšres vĂ©gĂ©tales dessĂ©chĂ©es mousses, rĂ©sines, baumes, gommes, produits animaux, Ă©pices vĂ©gĂ©tales poivre, coriandre, gingembre. On obtient alors des rĂ©sinoĂŻdes au lieu de concrĂštes. *** On remplit l'extracteur avec un solvant Ă©ther de pĂ©trole ou benzĂšne.... On effectue plusieurs lavages avec le solvant pour extraire tous les parties odorantes de la plante traitĂ©e. Les fleurs ou les matiĂšres vĂ©gĂ©tales sont posĂ©es sur des grilles. Les grilles sont placĂ©es dans une grande cuve appelĂ©e extracteur. On envoie ensuite le solvant parfumĂ© dans un dĂ©canteur pour Ă©liminer toute trace d'eau provenant des fleurs. L'eau plus lourde que le solvant est au fond du dĂ©canteur et le solvant parfumĂ© plus lĂ©ger Ă  la surface. Il suffit d'enlever l'eau. AprĂ©s Ă©vaporation du solvant on obtient donc la "concrĂšte" s'il s'agit de fleurs et le "rĂ©sinoĂŻde" si on distille des plantes, feuilles, gomme. On effectue un lavage Ă  l'alcool dans les batteuses. Ainsi les cires vĂ©gĂ©tales qui ne se dissolvent pas dans l'alcool sont sĂ©parĂ©es de la concrĂšte. On effectue un glaçage action du froid puis un filtrage pour se dĂ©barrasser des cires. Une fois l'alcool Ă©vaporĂ© on obtient "l'absolu" la matiĂšre premiĂšre noble par excellence." -00000- Document Jean Napoli Les mĂ©thodes d'extraction ne cesseront de se moderniser au cours des XIXe, XXe et XXIe siĂšcles. Les lĂ©gislations seront de plus en plus restrictives et contraignantes mais la parfumerie saura toujours s'adapter aux rĂšglementations mises en place. TrĂšs grande consommatrice des toujours plus nombreuses matiĂšres premiĂšres aux vertus parfumantes, C'est lĂ , qu'est le succĂšs de l'industrie de la parfumerie de Grasse reste pour l'instant rĂ©solument optimiste et performante. DÉJÀ EN 1981 GRASSE - LES RÉCOLTES DE FLEURS EN GRAND DANGER °°° Pour voir la totalitĂ© de l'article -000- Ce blog a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Avec mes plus vifs remerciements aux diffĂ©rentes personnes qui m'ont aidĂ© Ă  rĂ©aliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particuliĂšrement La RĂ©gion PACA qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  utiliser les textes et les photos publiĂ©s dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine Culturel Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et rĂ©alisĂ©e par Gabriel BENALLOUL - La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES m’a permis d’accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidĂ© dans mes recherches et permis d'accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - et particuliĂšrement Mesdames BARBUSSE et HERNANDEZ Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent rĂ©guliĂšrement dans Nice-Matin Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse Grasse du Moyen-Age Ă  la Belle-Epoque, Grasse au XX Ăšme siĂšcle, PrĂ©sident du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisĂ© Ă  utiliser ses clichĂ©s pour illustrer mes blogs Toutes les personnes qui m'ont prĂȘtĂ© leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. Toutes les personnes qui publient ou qui ont publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog °°°°° Bibliographie "Contribution Ă  la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER "Le Pays de Grasse" de HervĂ© de FONTMICHEL "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE "Grasse, dans les bouleversements du XXe siĂšcle" de Robert VERLAQUE °°°°° Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler -000- Pour ĂȘtre informĂ© des derniers articles, inscrivez vous Commentaires
Leparfum des fleurs est dû à des substances trÚs élaborées, que les végétaux synthétisent par métabolisme des corps gras (lipides); ces substances sont stockées dans différentes parties de la plante (base des pétales, ovaires). De ces organes sont d'ailleurs extraites ces substances que nous connaissons sous le nom d'"huiles essentielles".
© Fabien Sarazin Votre parfum fĂ©tiche vous accompagne au quotidien, comme une seconde peau. Il est votre signature olfactive, et vous suit partout. Et pourtant il garde encore ses petits secrets, comme celui de sa fabrication ! Chez Sillages Paris, en amoureux du parfum, on a dĂ©cidĂ© de lever le voile sur l’art de la parfumerie. Ici, on vous dit tout sur la fabrication de votre parfum 😉 Depuis les matiĂšres premiĂšres jusqu’au flacon qui finira dans votre salle de bain, dĂ©couvrons ensemble comment est fait un parfum. 1Ăšre Ă©tape de la fabrication d’un parfum Les matiĂšres premiĂšres La premiĂšre Ă©tape de la fabrication d’un parfum c’est bien sĂ»r l’extraction des matiĂšres premiĂšres naturelles, ou l’obtention de matiĂšres synthĂ©tiques. Et il existe plusieurs techniques pour les obtenir. L’enfleurage pour fabriquer des parfums C’est la technique la plus ancienne pour obtenir des essences parfumĂ©es. Il s’agit d’une technique qui, comme son nom l’indique, permet d’extraire des essences de fleurs. L’enfleurage peut se faire soit Ă  chaud, soit Ă  froid. PĂ©tales © Delaney Allen L’enfleurage Ă  froid est un procĂ©dĂ© trĂšs ancien et quasiment disparu aujourd’hui. On peut encore le trouver pour traiter des fleurs trĂšs dĂ©licates comme le jasmin, la rose ou la fleur d’oranger, mais elle est devenue trĂšs rare. Cette technique est assez fastidieuse et pas du tout du TOUT vegan !. Le principe consiste en effet Ă  dĂ©poser les pĂ©tales sur une plaque enduite de graisse animale inodore. Ensuite, les pĂ©tales sont remplacĂ©s toutes les 24 ou 48 heures pour que la graisse absorbe le plus d’odeur possible. Une fois saturĂ©e en molĂ©cules parfumĂ©es, la graisse est chauffĂ©e pour qu’elle fonde et mĂ©langĂ©e Ă  de l’alcool. L’alcool et la graisse vont ensuite se sĂ©parer, exactement comme quand on mĂ©lange de l’eau et de l’huile dans un verre ! AprĂšs avoir filtrĂ© l’alcool contenant les matiĂšres odorantes, on obtient enfin une absolue. L’enfleurage Ă  chaud reprend le mĂȘme principe, mais pour des fleurs plus rĂ©sistantes. Sauf qu’au lieu de dĂ©poser les pĂ©tales sur de la graisse froide et solide, on les plonge dans un bain de graisse chaude fondue. De mĂȘme, on renouvelle les pĂ©tales, et on obtient une absolue en utilisant de l’alcool. Fun fact pour ceux qui l’ont lu, c’est la technique utilisĂ©e par Jean-Baptiste Grenouille dans Le Parfum, de Patrick SĂŒskind! La distillation dans la fabrication du parfum Au fil des siĂšcles, les techniques de fabrication du parfum ont Ă©voluĂ©, et la distillation est apparue. Ce procĂ©dĂ© consiste Ă  chauffer Ă  haute tempĂ©rature de l’eau avec les plantes dont on souhaite recueillir l’essence. En chauffant, de la vapeur d’eau va se former et emporter avec elle les molĂ©cules odorantes. Cette vapeur d’eau va ensuite refroidir dans le tuyau et se recondenser se retransformer en eau liquide et va se sĂ©parer de l’huile essentielle. Encore une fois, comme de l’eau et de l’huile qui se sĂ©parent si on essaie de les mĂ©langer dans un verre! L’expression Agrumes © Philippe Exbrayat L’expression est le nom que l’on donne Ă  la technique d’extraction des essences d’agrumes. Contrairement Ă  ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas le jus des agrumes qui est utilisĂ© dans la fabrication des parfums. C’est l’essence contenue dans l’écorce, dans les petites alvĂ©oles qu’on peut discerner Ă  la surface de la peau du fruit en y regardant de prĂšs. Celle qui nous pique les yeux quand on Ă©pluche une clĂ©mentine ! Vous voyez de quoi on parle ? Et bien le procĂ©dĂ© est exactement le mĂȘme ! Quand on Ă©pluche une clĂ©mentine, on reçoit des gouttelettes qui proviennent de ces petites alvĂ©oles qui sont cassĂ©es Ă  l’épluchage. L’expression relĂšve de la mĂȘme technique on va venir percer de petits trous dans l’écorce pour rĂ©cupĂ©rer l’essence. On obtient ainsi un liquide qui est un mĂ©lange d’eau et d’huile essentielle. La partie huile essentielle est ensuite sĂ©parĂ©e de la partie eau avec une centrifugeuse. L’extraction par solvant L’extraction par solvant consiste quant Ă  elle Ă  mĂ©langer des plantes Ă  un solvant du mĂ©thanol, de l’éthanol, du benzĂšne etc. qu’on va rĂ©chauffer. Avec la chaleur, le solvant va s’évaporer et on va obtenir une matiĂšre cireuse chargĂ©e d’essences la concrĂšte. Cette concrĂšte sera ensuite mĂ©langĂ©e Ă  de l’alcool comme dans le cas de l’enfleurage Ă  froid afin que les molĂ©cules odorantes puissent y passer. Ensuite, la filtration de l’alcool permettra d’obtenir l’absolue. Les molĂ©cules de synthĂšse Depuis le milieu du XIXĂšme siĂšcle et le dĂ©veloppement de la chimie, les molĂ©cules de synthĂšse sont apparues dans beaucoup de domaines. Et celui de la parfumerie ne fait pas exception ! Il est en effet dĂ©sormais possible de crĂ©er en laboratoire tout types de molĂ©cules odorantes soit pour reproduire des odeurs naturelles, soit pour crĂ©er des senteurs sorties directement de l’imagination des parfumeurs. Ce procĂ©dĂ© a deux avantages principaux. Elles sont vegan et responsables! Fioles cosmĂ©tiques © Jean Paul Goffard PremiĂšrement, les ingrĂ©dients synthĂ©tiques ont permis de remplacer les matiĂšres animales, longtemps trĂšs populaires en parfumerie. L’ambre gris cachalot, la civette chat musquĂ©, le castorĂ©um castor et le musc tonkin chevrotin Ă©taient des ingrĂ©dients trĂšs trĂšs populaires du XVIe au XIXe siĂšcle. Issus pour la plupart de glandes situĂ©es prĂšs des appareils gĂ©nitaux d’animaux, il fallait tuer leur porteur pour en rĂ©cupĂ©rer l’essence. Leurs odeurs fortes entre sexe et excrĂ©ments Ă©taient apprĂ©ciĂ©es pour leur sensualitĂ©. Mais aussi pour leur capacitĂ© Ă  donner de l’ampleur et de la tenue au parfum. Depuis, la crĂ©ation de matiĂšres synthĂ©tiques ont permis de reproduire leurs qualitĂ©s, sans leurs dĂ©fauts l’odeur de la m**** et le massacre en moins quoi. Par ailleurs, les matiĂšres synthĂ©tiques permettent aussi de remplacer des plantes, arbres et fleurs en danger de disparition! Le bois de oud par exemple, qui est extrĂȘmement prĂ©cieux et populaire en belle parfumerie. Cet arbre que l’on a surexploitĂ© est dĂ©sormais protĂ©gĂ© par la convention CITES Convention on International Trade in Endangered Species of wild fauna and flora qui rĂ©gule sa commercialisation. Elles donnent libre cours Ă  la crĂ©ativitĂ© des Parfumeurs! DeuxiĂšmement, les ingrĂ©dients synthĂ©tiques permettent de repousser les limites de la crĂ©ativitĂ© des Parfumeurs. En effet, certaines odeurs ne peuvent pas s’extraire naturellement par les procĂ©dĂ©s vus prĂ©cĂ©demment comme les fruits par exemple, ou les noix. Et certaines notes n’existent tout simplement pas en tant que telles comme les notes marines, ou la note “cupcake”. Chez Sillages Paris, nos eaux de parfums contiennent au minimum 80% d’ingrĂ©dients naturels. Et nous utilisons des ingrĂ©dients synthĂ©tiques dans deux cas en remplacement de matiĂšres animales, et quand les molĂ©cules n’existent pas directement Ă  l’état naturel. En plus, tous nos ingrĂ©dients synthĂ©tiques sont 100% safes et rĂ©alisĂ©s Ă  partir de molĂ©cules qu’on trouve dans la nature. Par exemple, les notes vertes molĂ©cule synthĂ©tique sont créées Ă  partir de molĂ©cules de feuilles de violette extraites naturellement. 2 autres avantages pour la parfumerie Ă  grande Ă©chelle Les ingrĂ©dients synthĂ©tiques ont d’autres avantages pour les grandes marques qui cherchent Ă  toucher le plus de client possible avec un mĂȘme parfum. Tout d’abord, ils permettent de garantir que le parfum aura le mĂȘme rendu sur tous les types de peau. En effet, si les ingrĂ©dients naturels ajoutent force, tenue et complexitĂ© au parfum, ils rĂ©agissent diffĂ©remment selon les peaux! Les ingrĂ©dients synthĂ©tiques sont linĂ©aires, et sont donc stables. Enfin, les ingrĂ©dients synthĂ©tiques sont souvent moins chers que les ingrĂ©dients naturels. Extraire des ingrĂ©dients naturels est souvent long et laborieux, et il faut en gĂ©nĂ©ral Ă©normĂ©ment de matiĂšre premiĂšre pour donner trĂšs peu d’huile essentielle. Ceci explique en partie le coĂ»t Ă©levĂ© du parfum. C’est pour cela que le dĂ©veloppement d’ingrĂ©dients synthĂ©tiques peut permettre de faire de belles Ă©conomies aux marques! Il faut savoir par ailleurs qu’il existe plusieurs niveaux de qualitĂ© dans les molĂ©cules de synthĂšse. 2Ăšme Ă©tape de la fabrication d’un parfum L’assemblage des essences Le travail du Nez Le Parfumeur, aussi appelĂ© Nez, dispose d’environ 5 000 ingrĂ©dients pour rĂ©aliser sa composition. Il en assemble en gĂ©nĂ©ral une centaine et parfois plusieurs centaines pour crĂ©er un parfum comme on en trouve sur le marchĂ©. Il s’agit donc d’un travail trĂšs complexe et d’une extrĂȘme prĂ©cision. Le Nez va imaginer des formules qu’il Ă©labore en pourcentages 10% de l’essence A, 3% de l’essence B, 0,2% de l’essence C, etc. Il raisonne en kilos et en grammes et non en millilitres comme on pourrait le croire. ©Christian Hagemann Une fois ses idĂ©es de formules arrĂȘtĂ©es, il va les tester. C’est lĂ  le gĂ©nie impressionnant du Parfumeur tout se passe dans son imagination, avant de tester ses crĂ©ations en vrai ! Il peut reconstituer et assembler mentalement les odeurs. Et c’est un exercice trĂšs complexe. Chaque ingrĂ©dients doit s’imbriquer parfaitement dans la composition, et parvenir Ă  un Ă©quilibre. Ainsi, dans la plupart des parfums, on ne sentira pas tous les ingrĂ©dients! Car certains sont prĂ©sents en quantitĂ© minime. Mais chacun est important, car ils participent tous Ă  l’harmonie globale. Ceci explique pourquoi nombreux sont ceux qui disent dĂ©tester le patchouli, alors qu’il est prĂ©sent dans de trĂšs nombreux parfums Ă  succĂšs! Nos parfumeurs eux, ont carte blanche pour imaginer les plus belles formules, sans contraintes crĂ©atives ni de budget. Un Parfumeur va ainsi rĂ©aliser plusieurs essais, et aboutir Ă  la formule dĂ©finitive. A cette Ă©tape, il obtient alors ce qu’on appelle un concentrĂ©. Il s’agit d’un mĂ©lange composĂ© uniquement d’huiles essentielles pures, qu’on viendra ensuite diluer avec de l’alcool, pour obtenir les parfums qu’on connaĂźt. La pyramide olfactive Le Nez effectue ce travail de crĂ©ation en suivant tout de mĂȘme une trame celle de la pyramide olfactive. Elle dĂ©signe la classification en notes de tĂȘte, notes de coeur, notes de fond. Cette classification dĂ©pend principalement de la nature des molĂ©cules, selon qu’elles soient plus ou moins volatiles. Les notes de tĂȘte dĂ©signent les notes les plus volatiles. Ce sont celles que l’on sent en premier et qui vont durer de quelques secondes Ă  quelques minutes. Les notes de coeur vont quant Ă  elles durer entre 15 minutes et 4 heures. Enfin les notes de fond se dĂ©veloppent entre 2 et 24 heures. 3Ăšme Ă©tape de la fabrication d’un parfum la crĂ©ation du jus final La dilution du concentrĂ© Le Parfumeur crĂ©e un concentrĂ© composĂ© d’un mĂ©lange de matiĂšres premiĂšres pures. Ce concentrĂ© est ensuite diluĂ©, dans de l’alcool gĂ©nĂ©ralement, pour obtenir un jus. En effet, l’alcool est particuliĂšrement adaptĂ© Ă  cet usage pour la simple et bonne raison qu’il s’évapore trĂšs rapidement. Ainsi, lorsqu’on s’applique du parfum, ne restent sur la peau ou le tissu, ou les cheveux que les molĂ©cules odorantes. Cette dilution permet d’obtenir diffĂ©rentes concentrations, selon qu’on veut crĂ©er une eau fraĂźche, une eau de cologne, une eau de toilette, une eau de parfum, ou un parfum. Dans tous les cas, on obtient ce qu’on appelle le jus. La macĂ©ration du jus Une fois le concentrĂ© diluĂ© dans l’alcool, le mĂ©lange obtenu va macĂ©rer plusieurs semaines pour atteindre le rĂ©sultat le plus optimal. Lorsque le rĂ©sultat final est atteint, on passe Ă  l’étape suivante le glaçage. Le glaçage consiste Ă  refroidir le jus aux alentours de 0°C pour que les derniers excĂ©dents de cires se solidifient. Ces excĂ©dents sont ensuite Ă©liminĂ©s par filtration. On obtient alors un jus purifiĂ© et limpide. La derniĂšre Ă©tape avant la mise en flacon est en gĂ©nĂ©ral la coloration. De nombreuses maisons utilisent des colorants pour teinter leur jus et les rendre plus attrayants visuellement. Dans ce cas, ils utilisent un mĂ©lange de colorants et de stabilisateurs UV pour Ă©viter que la couleur ne vire Ă  la lumiĂšre. Chez Sillages Paris, nous n’utilisons pas de colorants, nos jus ont la couleur des ingrĂ©dients qui les composent. C’est tout aussi joli, et c’est naturel ! VoilĂ , vous savez tout! Ou presque? Si vous avez la moindre question, ou une suggestion de sujet pour un article de blog, Ă©crivez-nous Ă  [email protected]! Et en attendant, si cela vous a donnĂ© envie de crĂ©er votre parfum personnalisĂ©, c’est ici 😉 Restons en contact! Suivez-nous sur Instagram 🙂 Lenfleurage est le plus ancien procĂ©dĂ© d’extraction de matiĂšres premiĂšres odorantes qui existe. Il consiste Ă  faire absorber par une matiĂšre grasse, les molĂ©cules parfumĂ©es contenues dans les fleurs. Ces graisses peuvent ĂȘtre des huiles d’olive ou d’amande, ou des
Forum Futura-Sciences les forums de la science MATIERE Chimie Comment rĂ©aliser la synthĂ©tisationde prĂ©fĂ©rence assez simple d'une huile essentielles.  RĂ©pondre Ă  la discussion Affichage des rĂ©sultats 1 Ă  4 sur 4 12/02/2009, 18h32 1 valentin9233 Comment rĂ©aliser la synthĂ©tisationde prĂ©fĂ©rence assez simple d'une huile essentielles. - Bonjour Je suis Ă©lĂšve de premiĂšre S en gironde et dans le cadre des TPE, j'aimerais fabriquer un parfum. J' ai rĂ©ussi Ă  extraire une huile essentielle je voudrais cependant synthĂ©tiser une odeur , de prĂ©fĂ©rence une de fleurou du moins une odeur que l'on puisse mettre dans un parfum.Il faudrait que l'experience ne soit pas trop difficile Ă  rĂ©aliser . Merci d'avance pour vos conseils. - 12/02/2009, 18h38 2 eliottsilvan Re Comment rĂ©aliser la synthĂ©tisationde prĂ©fĂ©rence assez simple d'une huile essentielles. Eliott SILVAN,reprĂ©sentant regional du projet Exchim 12/02/2009, 19h26 3 pitt the chemist Re Comment rĂ©aliser la synthĂ©tisationde prĂ©fĂ©rence assez simple d'une huile essentielles. salut je croix qu'une huile essentielle n'est pas un produit pur. car par exemple l'extrait de rose il ya des millier de produit qui le compose et on synthetise une seule molecule que l'on arrive a associer a cette odeur. donc faire attention a pas tout melanger bye 13/02/2009, 07h12 4 eliottsilvan Re Comment rĂ©aliser la synthĂ©tisationde prĂ©fĂ©rence assez simple d'une huile essentielles. ouaip, le plus souvent yen a vraiment plein, mais il a dit au dĂ©but qu'il souhaitait faire une "odeur", or, seulement quelques composĂ©s sont responsables de l'odeur. voila Eliott SILVAN,reprĂ©sentant regional du projet Exchim Aujourd'hui A voir en vidĂ©o sur Futura Sur le mĂȘme sujet Discussions similaires RĂ©ponses 2 Dernier message 26/05/2008, 20h27 RĂ©ponses 0 Dernier message 31/01/2008, 19h09 RĂ©ponses 7 Dernier message 27/08/2007, 17h32 RĂ©ponses 20 Dernier message 21/12/2006, 23h31 RĂ©ponses 2 Dernier message 05/11/2006, 11h20 Fuseau horaire GMT +1. Il est actuellement 06h26.
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