Défilé Dior, automne-hiver 2022 Pour sa collection automne-hiver 2022-2023, Maria Grazia Chiuiri, la directrice artistique des collections femme de la maison convie l'artiste italienne Mariella Bettineschi, qui signe une série d'œuvres reprenant des portraits de femmes signés de grands artistes européens des XVIème au XIX ème siècle comme de Vinci, Veermer, Le Caravage ou Raphael. Minutieusement, elle gomme les fonds et les défauts, transpose l'image en noir et blanc puis coupe et double les yeux. Par le biais de ces transformations, Mariella Bettineschi tranpose ses portraits dans notre monde contemporain tandis que s'inverse le regard porté par ses grands peintres - tous des hommes - sur leurs sujets féminins, qui se réapproprient, par ce geste féministe, leur condition de sujets. “J’aime collaborer avec des artistes contemporains car ils traitent de sujets qui, d’une manière ou d’une autre, nous affectent directement en tant que femme”, expliquait Maria Grazia Chiuiri dans une interview pour Numéro Art, tandis que dans ces collections elle ne cesse de repenser la garde-robe féminine par le prisme d'une féminité délicate et pragmatique. Cette saison, la réflexion de Maria Grazia Chiuri sur le rapport entre le corps et le vêtement, et sa fonction de protection, prend une nouvelle dimension par le biais de créations technologiques, réalisées par la start-up italienne fondée en 2015 D-Air Lab. L'iconique veste Bar, créée en 1947 révèle sa construction extraordinaire grâce à un jeu de veines aux couleurs luminescentes qui maintient la température du corps. Par la suite, les pièces emblématiques de Maria Grazia Chiuri sont réinventées dans un télescopage complètement inédits de références historiques et sportswear. Par exemple, c'est un pantalon en jacquard associé à une doudounes et des gants de Formule 1, une veste de moto rembourrée portée avec une jupe midi en laine grise, un tailleur bar composé d'une veste ultra cintrée et d'un legging parcourus de nervures technologiques, ou une robe de soirée protégée par un corset et des épaulettes rembourrés apparents. Ici les brocarts, mailles brodées et dentelles précieuses se confrontent à des grisailles masculines, des mailles techniques ou des matières imperméables et en Nylon. D'une grande complexité, cette collection Dior automne-hiver 2022-2023 puise dans le passé pour dessiner les contours du vestiaire de demain.

Le courant expressionniste ne s’inscrit pas dans un cadre pictural strict, mais plutôt dans l’esprit d’une époque début du XXe siècle. Il se caractérise par la volonté des artistes de créer un choc visuel par la violence, l’insolite ou la surprise, par le goût des couleurs vives et arbitraires, traduisant le regard qu’ils portent sur le monde de cette époque. Il existe bien en France un expressionnisme ou un courant dit fauvisme et des peintres comme H. Matisse, M. de Vlaminck, A. Derain, entre autres. Le nom de fauves leur fut donné par dénigrement en raison de l’expressivité de leurs couleurs, leur outrance, leur exubérance chromatique. Ces peintres feront d’ailleurs scandale au Salon d’Automne de 1905. Je suis particulièrement heureux de présenter, dans cette section Expressionnisme de la session 2020 du Salon d’Automne, une sélection d’artistes de talent, anciens et nouveaux. Certains s’inscrivent résolument dans la lignée des précurseurs du mouvement expressionniste, d’autres par affiliation ou par expression libre forment ensemble une équipe unie, enthousiaste, garante du bel épanouissement de notre salon historique.

l automne dans le regard des peintres